Pas à l'ordre du jour il y
a quelques mois, puis avec hésitation ces dernières semaines, la vaccination
des enfants se précise. Le Pr Riadh Mahiaoui, membre du Comité scientifique pour la
surveillance de l'épidémie du Covid-19, a laissé entendre que la vaccination
des enfants avec le vaccin anti-Covid-19 est en cours de discussion et que des
décisions sont attendues prochainement. «Des nouvelles nous parviennent d'ici
et là sur l'enregistrement de cas de contamination dans les établissements
scolaires, ou à propos de l'invitation de certains élèves à faire des analyses
médicales pour confirmer leur infection par le virus ou la libération de
certains d'entre eux pour cette raison, mais ce que je sais, c'est qu'aucune
déclaration officielle n'a été publiée jusqu'à présent dans ce sens», a déclaré
le Pr Mahiaoui. Dans une intervention à l'émission
l'Invité du matin sur les ondes de la chaîne 1, le professeur Mahiaoui a indiqué : «Je pense qu'une telle déclaration
permettrait l'élaboration d'une stratégie pour contrer le virus dans
l'environnement éducatif». Soulignant que les discussions du comité
scientifique porte un grand intérêt au sujet de la vaccination des enfants, en
particulier sur l'âge à cibler et le type de vaccin à leur administrer. Il
affirme que des décisions sont attendues, pour bientôt, sur cette question. «La
chose la plus importante aujourd'hui est de pousser les personnes de plus de 18
ans à se faire vacciner et de commencer par les gens proches des élèves
(parents, enseignants, administrateurs, etc.) pour éviter leur infection.
Malheureusement, il y a une forte réticence à se faire vacciner et nous n'avons
pas encore atteint l'objectif souhaité de l'opération», a-t-il
ajouté. Dans ce contexte, le Pr Mahiaoui a souligné
que le variant Omicron a commencé à s'imposer fortement dans la situation
épidémiologique de notre pays après que le variant Delta eut été dominant en
décembre dernier à un taux de 70 à 80%. «Le nombre des
contaminations augmente comme dans tous les pays du monde, mais Omicron a
commencé à rivaliser avec le variant Delta et pourrait bientôt le surpasser,
mais l'indicateur positif de ce nouveau variant est que ses symptômes ne sont
pas graves contrairement à Delta, qui était très mortel», a-t-il
déclaré, ajoutant «qu'il n'est pas possible de prédire la période de pic du
nouveau variant tant que les chiffres sont encore à la hausse, mais nous
espérons que l'accent sera mis sur les moyens de précaution». Sur le
même registre, le Dr Melhak, expert en virologie, a
révélé, dans une déclaration à la radio régionale de Sétif, que la variant
Omicron a commencé à se propager rapidement, selon les dernières études. Il a
expliqué dans ce cadre que la quatrième vague «se distingue des précédentes par
la présence de plusieurs variants dont les plus
importants sont le Delta et l'Omicron, mais aussi les virus hivernaux qui
compliquent encore plus la situation à cause de la ressemblance des symptômes».
L'expert souligne que le nombre de patients admis en réanimation a augmenté,
ainsi que le nombre de décès, et cela est dû à la faiblesse du taux de
vaccination en Algérie. «Nous prévoyons que le variant Omicron va dominer au
cours des prochaines semaines», a fait savoir le Dr Melhak,
qui prévoit que la situation va être compliquée vu «qu'on va constater une
surcharge au niveau de certains hôpitaux et une augmentation des cas de
contamination d'une manière accélérée».
Le Dr Melhak
a relevé que les enfants sont touchés cette fois-ci de plein fouet par le
coronavirus, et qu'ils peuvent également transmettre l'infection à d'autres
groupes d'âge». L'expert affirme que «les expériences scientifiques ont
démontré que la vaccination protège des complications qui nécessitent une
admission aux services de réanimation, mais aussi de la hausse du nombre de
décès».