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A la veille de son périlleux déplacement chez le CRB, le Mouloudia d'Oran est retombé dans ses travers après avoir
concédé un nul qui risque de lui être préjudiciable pour le maintien. Face à
une équipe du RCR décimée par une crise interne, sans précédent et sans
entraineur, le MCO a montré, pour ne pas dire confirmé, ses limites avec des
joueurs qui n'ont pas le potentiel technique nécessaire pour endosser le
maillot ?Rouge et Blanc'. A présent, le spectre de 2008 commence à hanter
l'esprit des inconditionnels. En effet, les Oranais sont en mauvaise posture et
commencent à flirter sérieusement avec le danger de la relégation. C'est le
résultant du bricolage et de la confusion ayant débouché sur une crise, à tous
les niveaux, durant plus de 20 ans. On se demande, aujourd'hui, qui fait quoi
au MCO ? Compte tenu de la gravité de la situation, un plan de redressement est
indispensable avant que la catastrophe ne devienne une réalité. Pour cela, les
autorités locales, à leur tête le wali d'Oran, Saïd Saâyoud,
sont appelés à adhérer à cette démarche le plus tôt possible. Attendre la tenue
de l'AG des actionnaires, qui se sont spécialisés à enfreindre la loi et les
statuts de la SSPA, s'avère comme un risque étant donné que l'équipe est
confrontée à une crise de résultats. La priorité reste aujourd'hui : comment
sauver le MCO ? Un directoire composé de personnalités crédibles et intègres
est inévitable pour mettre en place les mécanismes nécessaires selon les
priorités et, surtout, trouver les ressources financières pour lever cette
interdiction de recrutement qui se profile à l'horizon. Etablir un état des
lieux pour entreprendre un diagnostic aux niveaux administratif et financier,
depuis la création de la SSPA-MCO, en 2010. Pour cela, un changement radical au
niveau de la composante des actionnaires et du conseil d'administration est
obligatoire, ne serait-ce que pour répondre aux critères exigés pour
l'obtention de la licence professionnelle, dès la saison 2022-2023. Aussi, un
recrutement qualitatif et quantitatif est indispensable, mais il faudra
convenir, qu'en cette période du mercato hivernal, il
est très difficile de trouver de nouveaux joueurs capables de ramener le plus
escompté durant cette période. Lors de sa dernière conférence de presse,
l'actuel président intérimaire de la SSPA/MCO est revenu sur la question de
l'identité de l'actionnaire majoritaire alors que la justice a déjà tranché
dans ce cas depuis belle lurette. Ceci dit, Youcef Djebbari
semble dépassé par les évènements, d'autant plus que le conseil
d'administration est quasiment inexistant, au vu et au su de tout le monde.
Retrait de confiance à Tayeb Mehiaoui
que celui-ci réfute carrément. Absence totale des actionnaires, des membres du
CA et autres dirigeants lors des matches à domicile. Désintéressement total
pour ne pas dire négligence flagrante d'une équipe considérée comme le
porte-flambeau du football algérien. Tels sont les maux qui rongent le MCO.
Aujourd'hui, les supporters et les nostalgiques du MCO ne reconnaissent plus
leur équipe, prise en otage par certains intérêts avec la complicité de
managers qui l'ont mise dans une situation très compliquée.
Au fait, où sont les résultats de l'enquête de la plainte déposée par Tayeb Mehiaoui ? En somme, les
résultats techniques décevants du Mouloudia d'Oran
sont conjugués à une crise multidimensionnelle qui secoue le club, aussi bien
sur le plan financier qu'administratif. Les clignotants sont au rouge et
personne ne veut réagir. Et ce ne sont pas les réunions tenues, ici et là, qui
vont permettre au MCO de sauver sa peau parmi l'élite. Ne dit-on pas que
«l'anarchie est partout quand la responsabilité n'est nulle part ?»