|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Certains syndicats du
secteur de l'éducation se montrent sceptiques après les assurances formulées
par le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed,
qui a affirmé jeudi dernier sa détermination « à trouver des solutions à toutes
les préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs du secteur».
Des syndicats affirment qu'ils n'ont pas d'autres choix que la grève face à « des promesses non tenues et des réponses partielles qui ne répondent pas aux aspirations réelles » de la corporation et du personnel de l'éducation. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire (Cnapeste) est ainsi déterminé à reconduire sa grève cyclique de deux jours par semaine au cours de ce deuxième trimestre. « La date de la grève sera fixée dans deux ou trois jour s», nous dit le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba. Et de préciser que son syndicat a décortiqué les dernières déclarations du ministre de l'Education mais il a estimé qu'elles ne sont toujours pas convaincantes. «L'intégration jusqu'à mercredi de 35.915 travailleurs du secteur - le nombre global des intégrés atteindra près de 45.000 à la fermeture de la liste de gestion pour l'année 2021- annoncée par le ministre concerne l'intégration du personnel en général du pré-emploi », affirme notre interlocuteur. Pour ce qui est de l'annonce faite par le ministre concernant l'organisation le 26 février de l'examen professionnel pour la promotion de 3.357 enseignants, le porte-parole du Cnapeste a précisé que ce concours va plutôt créer un malaise dans le secteurs. « On va passer de 45.000 promotions par an à 3.000 par an, c'est dérisoire par rapport au retard dans le système de promotion », dit-il. Et d'enchaîner : « c'est la poudre aux yeux, certaines wilayas n'ont pas dans leurs rangs un nombre important de départ en retraite, la promotion en grade est insignifiante ». Autrement, dit-il, cette promotion est venue combler les départs en retraite, alors qu'il fallait procéder à la création de postes budgétaires pour assurer une promotion en grade importante. L'Union nationale des personnels de l'éducation et de formation (UNPEF) indique pour sa part le maintien de la grève régionale du sud du pays prévue le 10 janvier, « étant donné que le ministre n'a pas soufflé un mot sur les revendications du personnel éducatif du Sud ». C'est ce qu'a précisé au Quotidien d'Oran, Abdelouahab Lamri Zegar, porte-parole de l'Unpef. Notre interlocuteur précise que son syndicat est pour une action commune dans le cadre de l'intersyndicale. «On ira sans doute à un mouvement de protestation commun», précise-t-il. Le ministre de l'Education a cité jeudi, lors d'une rencontre avec la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et des affaires religieuses à l'APN, la récente création d'une commission technique chargée d'élaborer le statut particulier des corps spécifiques de l'Education nationale en application de la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il a également rappelé l'installation récente du Conseil national des programmes chargé de la révision des programmes éducatifs, notamment dans le cycle primaire, ce qui contribuera, a-t-il dit, à l'allègement du cartable. Les syndicats disent attendre les résultats qui vont découler de ces dites commissions. |
|