Avec un effectif de qualité, l'USMA devrait être en
principe dans le groupe de tête car, outre le noyau de la saison écoulée, le
club de Soustara, et comme chaque été, a misé su le niveau des nouvelles recrues, tels Meziane (ES
Tunis), Bekatchi, Messala (ES Sétif), Benbot (JSK), Benzaza (ASO) et Chenifi (Damac). Ce sont tous des
éléments confirmés et supérieurs à ceux qui ont quitté le navire usmiste. En outre, l'arrivée à la barre technique du
technicien français Denis Lavagne a fait naître de
l'espoir après le bon travail que cet entraîneur a effectué à la JSK et, peu
avant, au CS Constantine. Cette crise de résultats ne date pas d'hier, car il y
a exactement un mois que l'USMA n'a pas goûté aux joies du succès, le dernier ayant
été réalisé le 25 novembre face au RCR. Où se situe alors le problème ? Il faut
rappeler qu'avant le revers subi face à un mal classé, l'ASO, les coéquipiers
de Mahious avaient été tenus en échec par un autre
club en difficulté, le HB Chelghouma Laïd. Au cours des jours ayant précédé la rencontre face au
MCO, la tension était présente et les supporters, d'ordinaire patients et
modérés, ont exigé le départ du directeur technique Hocine Achiou
aperçu bien seul sur les tribunes du stade Omar Hamadi.
L'entraîneur Denis Lavagne n'a pas été épargné et on
ne peut que leur donner raison. En effet, contre un MCO en crise multiforme,
les Usmistes ont tout simplement égaré leur football
fait de passes précises et tranchantes. Cela a été déjà le cas à l'extérieur. Mais
le plus inquiétant, c'est que cette fois, ils ont été fébriles et
méconnaissables sur leur terrain fétiche. La semaine écoulée, les responsables
ont demandé des explications à Lavagne, lequel n'a
convaincu personne, en soulignant que ses attaquants ont manqué de réalisme.
Son limogeage est à présent dans l'air dans un football où il vaut mieux
gagner. Cependant, même une séparation à l'amiable coûterait cher au club, qui
devra alors dénicher un autre entraîneur au tiers de la compétition nationale.
Le changement de responsable technique risque en outre de perturber les
joueurs. Pour se dédouaner, le coach français a mis l'accent sur le
regroupement défensif des Mouloudéens d'Oran. Certes,
l'entraîneur Bouakaz commence à imposer son style en
insistant sur la position de ses défenseurs et de son milieu, mais cela
n'explique pas la très mauvaise prestation des gars de Soustara
dont certains, s'ils continuent à cette allure, risquent de rejoindre le banc
ou les tribunes. C'est lorsqu'il est absent qu'on se rend compte du rôle
précieux joué par le capitaine Koudri, hélas opéré et
indisponible pour toute la saison selon les dernières informations. Avec cinq
buts encaissés en huit matches, la défense est hors de cause et le gardien Guendouz est irréprochable. Lors des trois dernières
rencontres, l'attaque n'a trouvé le chemin des filets qu'une seule fois face à
l'ASO. C'est inadmissible pour des joueurs de talent tels Opuku,
Mahious, Belkacemi et autre
Meziane. Avec le match en retard face à la JSK et le prochain gros derby contre
le CRB au stade du 20-Août ce mardi, les Usmistes
risquent de voir leur situation empirer. On relèvera enfin que les cinq
dernières journées de la phase aller s'annoncent fort périlleuses face
respectivement au MCA, au CSC au PAC, à l'OM et à l'ESS. Les coéquipiers de Bekakchi ont donc tout intérêt à réagir le plus tôt
possible.