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Les nombreux appels à la levée du gel des
dérogations sanitaires d'importation (DSI) de la poudre de lait, lancés ces
derniers jours par les producteurs de lait, l'Association de protection et
orientation du consommateur et son environnement (APOCE) et tout récemment par
la Confédération des industriels et des producteurs algériens (CIPA), ont été
finalement entendus. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural,
Mohamed Abdelhafidh Henni, a annoncé, lundi, la levée
du gel des dérogations sanitaires pour l'importation de la poudre de lait,
bloquée depuis huit mois, à partir de ce mercredi 22 décembre.
L'annonce a été publiquement affichée lors d'une conférence sur la contribution du secteur agricole dans l'économie nationale, dans le cadre des activités de la Foire de la production nationale. M. Henni a précisé que «le ministère accordera les dérogations sanitaires pour l'importation de la poudre de lait à tous les opérateurs de la filière à compter du 22 décembre». Sans manquer d'exhorter «l'ensemble des laiteries à intégrer progressivement le lait frais produit localement dans la fabrication des produits laitiers pour réduire la facture d'importation de la poudre de lait». Montrant clairement la politique du gouvernement, qui cherche à encourager la production locale du lait afin de limiter les importations sur ce registre. Pour ce faire, préconisent les producteurs de lait, il est impératif de lancer des investissements dans la filière des vaches laitières et la production des aliments de bétail, pour pouvoir atteindre l'objectif tracé par le gouvernement, soit se passer de l'importation du lait en poudre. Notant qu'en 2021, la production de la filière lait s'est élevée à plus de 3,4 milliards de litres dont 900 millions litres de lait de vache produits localement. Pour sa part, le président de la CIPA, M. Ziani, avait recommandé lors d'une récente rencontre avec les producteurs de lait affiliés d'opérer des investissements de l'ordre de 500 millions de dollars dans l'élevage des vaches laitières en vue d'atteindre l'autosuffisance en matière première tout au long des trois prochaines années. Chose qui nécessitera, précise-t-il, pas moins de 1,4 million de vaches laitières, alors que le pays compte seulement 400.000 vaches, un chiffre bien loin de couvrir la demande. Outre ces investissements, a encore souligné le président de la CIPA, il importe d'assurer plus de 250.000 tonnes de concentré d'aliments de bétail produites sur une surface irriguée de près de 50.000 hectares. A rappeler que la moyenne de consommation du lait par individu en Algérie est estimée à 167 litres/an contre la moyenne mondiale de 87 litres/an. |
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