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Coupe arabe FIFA : Algérie 2 Qatar 1 - Les Verts tiennent leur finale

par M. Benboua

La sélection algérienne de football A' s'est qualifiée en la finale de la Coupe arabe 2021 de la Fifa, après sa victoire difficile et au bout du suspense contre le pays organisateur, le Qatar (2-1 mi-temps : 0-0), mercredi soir au stade Al-Thumama. Qualifiés pour ces demi-finales au bout d'un match insoutenable samedi face au Maroc (2-2, aux TAB : 5-3), les Algériens ont montré qu'ils avaient du répondant, en venant à bout d'une équipe qatarie, largement favorisée par l'arbitre polonais Marciniak Szymon, qui est entré dans les annales en ajoutant 18 minutes de temps additionnel, alors que la rencontre n'a pas connu d'interruption majeure. Franchement, et même après leur brillant parcours avant ce choc face au Qatar, nous avions quelques appréhensions en tenant compte, dans un premier temps, du bon niveau de l'équipe locale, mais aussi, dans un second temps, des habituelles intrigues si courantes dans ce genre de tournois lourds d'enjeux de toutes sortes. "La foi renverse des montagnes", dit un adage et, la foi est visiblement algérienne. Mais il n'y avait pas eu que cet engagement moral de la part de nos capés.

Ce serait un jugement réducteur, car ils ont affiché d'autres arguments, que ce soit dans le domaine technique que physique. A ce propos, il ne faudrait pas perdre de vue que les Qataris ont bénéficié d'un temps de récupération plus conséquent (un jour), sans omettre la débauche d'énergie de nos représentants lors des haletantes prolongations, mettant en péril les cœurs fragiles. Leurs mérites n'en sont que plus grands, car il faut tenir compte aussi d'un arbitrage maison, qui n'a laissé personne indifférent. Pour ce qui est du match, il faut dire que la partie a eu du mal à s'emballer, notamment en première période, où les deux équipes n'ont pas voulu trop s'aventurer devant, le rythme ayant été très lent.

D'ailleurs, peu d'occasions ont été enregistrées, la première alerte étant qatarie par Almoez, dont la reprise de volée est passée au dessus de la barre transversale (12'). Les algériens ont usé dans les longues balles sans adresse. Il a fallu attendre la 20' pour assister à la première vraie opportunité de Bounedjah, trop court sur un centre de Meziani, après un travail collectif sur le côté.

Par la suite, c'est Brahimi qui rata l'ouverture du score en enveloppant mal son ballon (34').

Les coéquipiers de Belaïli ont tenu la dragée haute aux joueurs d'Al-Annabi, dont l'homogénéité et la cohésion constituent leur point fort. Après la pause, les algériens sont montés d'un cran et ont mis à leur actif deux chaudes actions coup sur coup, par Brahimi (50') et Bounedjah (52'). A trop forcer, les hommes de Bougherra ont fini par trouver la faille par Benlamri, qui a dévié légèrement la reprise de volée de Benayada après un mauvais renvoi du gardien Saâd (59').

Et comme face à l'Egypte et le Maroc, les algériens se sont inexplicablement repliés après ce but, laissant l'initiative à leurs adversaires, qui ont à maintes reprises menacé le portier M'bolhi, qui est resté très concentré, jusqu'à la 90+6' avant que Muntari n'égalise dans un scénario hitchcockien. Mais comme un match n'est jamais terminé avant le coup de sifflet final, les algériens ont obtenu un penalty légitime que transforma victorieusement Belaïli 90+15'. Sans tomber dans l'exagération, il est certain que les jeunes Fennecs ont choisi leurs ainés champions d'Afrique comme modèles. Avec une ferveur jamais démentie, ils ont réussi ce qu'on croyait impossible au coup d'envoi de la compétition. En finale, l'Algérie sera opposée samedi (16h00) à la Tunisie qui a éliminé l'Egypte sur un énorme coup de chance.