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![]() ![]() ![]() ![]() «Le
programme du président de la République vise surtout à favoriser la création
d'un nouveau climat des affaires afin d'encourager l'investissement, la
création de richesses et d'emplois», a indiqué, hier lundi, le directeur
général de la Banque extérieure d'Algérie (BEA) et président de l'Association
professionnelle des banques et des établissements financiers d'Algérie (ABEF), Lazhar Latrache.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le président de l'ABEF a indiqué que «si le pays compte aujourd'hui 26 banques en tout, dont six publiques, c'est justement les banques publiques qui jouent le plus grand rôle dans le financement de l'économie au vu de l'importance de leurs portefeuilles et les crédits accordés». Au sujet de la 29ème édition de la Foire de la production algérienne (FPA), inaugurée hier par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, en présence de plus de 500 participants, Lazhar Latrache a rappelé l'instruction du ministre des Finances N°01/2021 relative au financement de l'économie, révélant que «l'étude et examen des dossiers de demandes de crédits d'investissement ne dépasse pas un mois et moins de dix jours pour les crédits d'exploitation», a-t-il affirmé. Chiffres à l'appui, le président de l'ABEF a également révélé que plus de 6.800 dossiers de crédits d'investissement ont été étudiés par les banques en 2020 contre 5700 jusqu'à fin septembre 2021, «ceci sans parler de l'instruction 05/2021 de la Banque d'Algérie relative au rééchelonnement des crédits des entreprises en difficulté, principalement à cause des effets de la pandémie de Covid-19», a-t-il souligné. Pas moins de 4.455 milliards de dinars ont été débloqués par les banques publiques en 2020 et 2021 pour le financement des investissements, surtout pour booster les exportations hors hydrocarbures, rappelant au passage l'un des engagements du chef de l'Etat en matière de relance industrielle. Lazhar Latrache a expliqué à ce titre que d'autres conférences nationales sont prévues prochainement «pour décider de la nouvelle stratégie de développement des secteurs comme l'agriculture ou le tourisme», a-t-il indiqué. «Même si plus de 10 milliards de dollars ont été consacrés à l'investissement sans arriver à des résultats probants, aujourd'hui, la nouvelle approche repose sur la transparence dans l'octroi des crédits», a souligné l'invité de la Radio, ajoutant que «l'un des objectifs prioritaires est de diriger l'argent public vers des projets bancables à la haute rentabilité assurée et tournés vers l'exportation», a-t-il affirmé. «95% des demandes de crédits ont été satisfaites par les banques publiques en 2020 et 2021», a rappelé le président de l'ABEF, pour lequel «la réforme du système bancaire en Algérie, principalement basée sur l'amélioration des systèmes d'information et la digitalisation, va dans le bon sens». Au sujet de la finance islamique, lancée depuis 18 mois en Algérie, Lazhar Latrache a révélé qu'une épargne de plus de 10 milliards de dinars a été mobilisée dans ce cadre, «ce qui est plus que satisfaisant comparé à des pays voisins», a-t-il affirmé. «Même si le contexte sanitaire nous a un peu freinés, la BEA s'apprête à ouvrir, avant la fin de l'année en cours, des succursales en Europe et aussi la BNA et la CNEP-Banque qui vont ouvrir d'autres succursales dans certains pays africains», révélant que plus de 100 milliards de dinars ont été débloqués au titre des crédits à la consommation par toutes les banques algériennes. Le président de l'ABEF a, enfin, annoncé la reprise du crédit véhicule dès que l'importation sera effective. |
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