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Comme prévu, l'Algérie et
l'Egypte ont fait le plein face au Soudan et au Liban, conformant ainsi leur
évidente supériorité. Mais il existe des paramètres différents qui façonnent
les jugements à propos des deux favoris de ce groupe. En effet, pour cette
Coupe arabe des nations, chaque staff a choisi une démarche bien définie.
Les Algériens ont bel et bien aligné une équipe nationale A' avec des jeunes et des «seconds couteaux» du groupe élargi de Belmadi, ainsi que quelques cadres de l'EN A, à l'image de Belaïli, Benlamri, Bounedjah et M'bolhi, ces derniers pour qu'ils restent compétitifs en vue de la CAN qui se déroulera au Cameroun. Pour leur part, les Egyptiens ont opté pour une toute autre démarche en envoyant au Qatar carrément leur équipe nationale A, où l'on retrouve les meilleurs joueurs des deux clubs phares, Ahly et Zamalek. Les poulains de Bougherra et ceux de Carlos Queiroz ont déroulé face aux Soudanais en s'imposant par de gros scores, mais celui des Pharaons doit être quelque peu relativisé face à un adversaire réduit à 9 en seconde période. De leur côté, les Verts, tout en affichant leur supériorité manœuvrière, ont éprouvé des difficultés pour écarter les Libanais. En effet, ce score de 2 à 0 est dû tant au brio du gardien libanais Matar qu'à la maladresse irritante de Bounedjah capable, décidément, du meilleur comme du pire. Alors, après avoir analysé les différents paramètres des rencontres déjà jouées, on arrive à la conclusion suivante. Tout peut arriver dans ce duel haut de gamme. Si les Egyptiens possèdent des automatismes et de l'expérience avec les deux «noyaux» d'Ahly et Zamalek, tandis que les Algériens auront de solides arguments à faire valoir. D'abord, l'état d'esprit inculqué par Djamel Belmadi. A l'image de leurs aînés, les coéquipiers de Chetti ne font désormais plus de complexe, quel que soit l'adversaire. On dira même que le fait d'avoir en face l'Egypte, une grande nation du football, va les motiver encore plus. Au-delà d'une victoire de prestige, ils voudront séduire Belmadi pour faire partie du groupe en vue de la CAN et de l'importante échéance de la qualification du Mondial, qui se déroulera dans une année sur les mêmes stades. Comme on le voit, chaque staff a opté pour sa propre stratégie. Laquelle sera payante au terme de cette excitante et indécise rencontre ? Les avis divergent forcément. D'aucuns pensent que les Egyptiens viennent avec la peau de favoris pour les raisons évoquées plus haut dans cet article. D'autres estiment, qu'avec le précieux renfort des M'bolhi, Benlamri, Soudani et Belaïli, l'Algérie aura une belle carte à jouer, à condition que Bounedjah ne persiste pas dans ses bévues. Quoi qu'il en soit, les prestations des Chetti, Benayada, Bendebka, Tahrat et Merizeg ont séduit Bougherra. Si l'on ajoute un Brahimi enfin collectif et sans doute transformé par son statut de capitaine, il y a de sérieuses possibilités de gagner ce match. De toute façon, ce sera un duel où l'organisation tactique pèsera de tout son poids. Les Pharaons sont plus athlétiques avec ce que cela comporte comme avantages et inconvénients. Quant aux Fennecs, ils auront pour eux la rapidité d'exécution et un Belaïli génial apte à faire la décision par sa vision de jeu et sa créativité. En fin de compte, les sélectionneurs Bougherra et Carlos Queiroz ne seront pas sous pression, leurs formations étant déjà qualifiées pour le second tour. Mais il est certain qu'une victoire de prestige ne se refuse pas compte tenu de la rivalité qui existe entre les deux nations sur le plan footballistique ! |
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