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Le Comité scientifique de suivi de l'évolution
du coronavirus a recommandé d'imposer une quarantaine obligatoire pour les
personnes en provenance de huit pays africains qui ont enregistré des cas du
variant «Omicron». La même instance a également suggéré de prendre d'autres
mesures de précaution comme le pass sanitaire pour
entrer dans des lieux publics fermés. Dans une déclaration à
la Radio nationale chaîne 1, Riad Mihaoui, membre du
Comité scientifique, a indiqué que cette instance a recommandé de «mettre en
place une quarantaine de cinq jours pour toutes les arrivées en provenance de
huit pays africains qui ont enregistré des infections importantes avec le
nouveau variant», ainsi que la présentation d'un certificat test PCR négatif,
parmi les mesures de précaution proposées par les membres du Comité
scientifique pour éviter l'entrée de ce mutant dans notre pays et éviter une
nouvelle vague de l'épidémie». Face à l'annonce de l'apparition du
nouveau variant «Omicron» et sa vitesse de propagation ainsi que l'inquiétude
qu'il suscite dans le monde, les autorités algériennes ont décidé d'instaurer
le pass sanitaire pour les voyageurs par voie
maritime. Ainsi, le ministère des Transports a décidé, mercredi dernier,
d'inclure le passeport vaccinal parmi les conditions de voyage par voie
maritime, et ce, à partir de ce lundi 6 décembre. Le
ministère des Transports note, dans un communiqué publié le 30 novembre, qu'en
application des «instructions du président de la République et des
recommandations du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie
du coronavirus (Covid-19) et suite au communiqué publié par le Premier
ministère en date du 30 novembre 2021", les citoyens désirant voyager par
voie maritime sont informés que «le pass sanitaire
(passeport vaccinal), outre les mesures en vigueur (PCR et test sérologique),
est obligatoire pour les voyages de et vers le territoire national, à partir du
lundi 6 décembre 2021». De manière générale, le ministère appelle aux
usagers des transports publics au respect des mesures barrières et des
protocoles sanitaires, particulièrement le port du masque, qui feront l'objet
d'un contrôle rigoureux par les services compétents pendant le voyage.
Pas à l'abri du variant «Omicron» Selon le directeur général de l'Institut Pasteur, Fawzi Derrar, l'Algérie «n'est pas à l'abri» de la propagation du variant «Omicron». Le Pr Derrar a affirmé, en marge d'une journée de sensibilisation au sida au profit des étudiants de la Faculté de médecine, à l'occasion de la Journée mondiale du sida, qu'au vu de la propagation mondiale du variant «Omicron», «l'Algérie n'est pas à l'abri», appelant au respect des mesures préventives et à la vaccination. La vigilance contre ce nouveau variant, qui a pris des proportions alarmantes dans certains pays africains, au Canada, en Amérique et en Europe, est de mise et sa «propagation en Algérie n'est qu'une question de temps à l'instar des autres pays du monde comme c'était le cas avec les autres variants, en raison de la mobilité des personnes et l'ouverture progressive de l'espace aérien», a-t-il ajouté, appelant à renforcer le contrôle au niveau des points de passage des voyageurs. A propos des caractéristiques du variant «Omicron», le Pr Derrar relève que les scientifiques n'ont pas encore déterminé sa gravité et qu'on en saura davantage dans les semaines à venir. Mais, a-t-il rassuré, «les données établies confirment que les symptômes de ce variant n'ont pas causé de décès dans le monde». Evoquant des données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Pr Derrar explique que le variant «Omicron» se propage «à une très grande vitesse ayant dépassé la cadence avec laquelle le variant «Delta» se propageait», appelant les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques ayant contracté le variant «Delta», durant les derniers mois, à renforcer la prévention, étant donné que «leur système immunitaire est encore fragile». L'intervenant note que les pays qui ont connu une large propagation du nouveau variant sont les pays qui enregistrent un taux relativement faible en matière de vaccination de leur population. Relevant, d'autre part, que tous les pays du monde se préparent à faire face à une nouvelle vague de ce nouveau variant, et ont recouru ces derniers temps à la prise de mesures urgentes consistant, entre autres, à la fermeture des frontières. Le Pr Derrar rappelle aussi que les mesures préventives, qui consistent dans le port du masque, le respect de la distanciation sociale, l'hygiène et, surtout, la vaccination, demeurent le meilleur moyen pour briser la transmission de la contagion. |
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