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Après consultations avec le
comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus
(Covid-19) et l'autorité sanitaire, le gouvernement a décidé de reconduire le
dispositif actuel de protection et de prévention contre le coronavirus) pour
une période de dix jours à compter du 1er décembre 2021, annonce un communiqué
des services du Premier ministre.
«S'inscrivant toujours dans l'objectif de préserver la santé des citoyens et à les prémunir contre tout risque de propagation du Coronavirus (COVID-19), ces mesures visent, au regard de la situation épidémiologique, à reconduire le dispositif actuel de protection et de prévention», indique le communiqué. La même source rappelle qu'à la faveur de la «relative stabilisation de la situation épidémiologique», a été prise une «série de mesures d'allégement du dispositif de gestion de la crise sanitaire», qui se sont traduites notamment par la levée des restrictions sur la mobilité des personnes, sur les rassemblements de personnes et regroupements familiaux et les activités commerciales, économiques et sociales». Cependant, précise le communiqué, ces mesures d'assouplissement «devaient être accompagnées par la poursuite, de manière rigoureuse, du respect par les citoyens des gestes barrières, notamment le port obligatoire du masque et l'observation des règles d'hygiène ainsi que l'application stricte des différents protocoles sanitaires». «Elles devaient être également soutenues par l'intensification des opérations de vaccination de la population, qui demeure le meilleur moyen de prévention et de protection des citoyens et de la société en général et l'élément essentiel concourant à la normalisation de la situation et au maintien des activités économiques et sociales», lit-on dans le document. Mais, «malgré la disponibilité de vaccin», l'opération de vaccination «s'effectue à un faible rythme, au moment où la situation épidémiologique dans beaucoup de régions dans le monde connait une nouvelle vague de la pandémie, voire un inquiétant rebond aggravé par l'apparition du nouveau variant «Omicron» qui préoccupe aujourd'hui la communauté scientifique au plus haut degré», note le communiqué du Premier ministère. Vers l'obligation vaccinale pour certaines activités Le communiqué affirme aussi que le comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie et l'autorité sanitaire «recommandent, avec insistance, l'extrême vigilance des citoyens qui doivent éviter tout relâchement à l'égard du respect des gestes barrières et des différents protocoles sanitaires dédiés aux différentes activités économiques, commerciales et sociales». Ils réitèrent leurs appels en direction des citoyens non encore vaccinés à l'effet de participer massivement aux campagnes de vaccination qui se poursuivent à travers le territoire national. «Dans ce cadre et indépendamment des conditions d'accès imposées pour les voyageurs», le comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie «recommande l'institution du Passe-Sanitaire comme condition d'entrée et de sortie du territoire national». Le communiqué annonce que «cette mesure sera mise en œuvre dans les prochains jours pour ce qui est du transport de voyageurs par voie maritime». Aussi, et «à l'issue de la période couverte par le présent communiqué, les pouvoirs publics pourraient être amenés à édicter des mesures sanitaires adaptées à l'évolution de la situation épidémiologique, notamment en matière d'obligation vaccinale et d'extension du passe-sanitaire à certaines activités». Le gouvernement appelle les Algériens à «davantage d'engagement et de responsabilité pour soutenir l'effort national de lutte contre cette épidémie mondiale par la vaccination et par la poursuite du respect des gestes barrières et des protocoles sanitaires», et annonce un «contrôle rigoureux par les services habilités en particulier pour ce qui est de l'exigence du port obligatoire du masque de protection». Alerte des spécialistes Pour rappel, le président de la Société algérienne d'infectiologie (SAI), Pr Mohamed Yousfi, avait recommandé, mardi, d'aller vers «l'obligation du pass-vaccinal à la frontière». Dr Yousfi avait précisé que «plusieurs pays ont déjà exigé le pass-vaccinal pour les voyageurs», estimant nécessaire d'exiger «un test PCR négatif de moins de 36 heures au lieu de 72 heures, avant l'entrée au pays». Tout appelant à ne pas céder à la panique, Pr. Yousfi met en garde contre tout relâchement en termes de mesures de prévention, et appelant à «augmenter la cadence de la vaccination et le taux de couverture vaccinale». «On est seulement à 25 % de taux de vaccination, alors que l'objectif pour une immunité collective est de 80 %. On est encore très loin, pourtant les vaccins sont disponibles en quantité suffisante», a-t-il déclaré. Pour les réticents à la vaccination, Pr. Yousfi affirme que «dans les pays développés qui font aujourd'hui face à la cinquième vague, selon leurs statistiques, 95 % des personnes en réanimation sont des non-vaccinés, sachant que le but des vaccins est d'éviter les formes graves et non pas l'infection en elle-même». |
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