![]() ![]() ![]() ![]() Candidat
déclaré au titre, le MCA est suivi de près par les observateurs, surtout après
sa victoire face au champion d'Algérie, le CRB. Puis, à l'étonnement général,
les Mouloudéens n'avaient obtenu qu'un nul à Magra avant de battre un WAT, ce
dernier auteur d'une bonne prestation. A Relizane, ils ne reviennent qu'avec un
point. Dans des conditions normales, ce résultat aurait été acceptable, mais il
se trouve que le Rapid s'est aligné sans préparation, avec des joueurs ayant
fait l'impasse de plusieurs séances d'entraînement, réclamant leurs salaires.
On s'est alors posé la question suivante : le MCA n'est-il performant qu'au
stade du 5-Juillet ? C'est pour toutes ces raisons qu'on attendait avec
curiosité sa sortie à Constantine face à un CSC qui, paradoxalement, semblait
plus à l'aise à l'extérieur que dans son fief de Benabdelmalek. Avec quatre
buts en autant de rencontres, les attaques de ces deux clubs ont fait le
minimum, conformément à la tendance générale signalée récemment par nos soins.
Et pourtant, les entraîneurs Khaled Ben Yahia et Cherif Hadjar sont considérés
comme étant des partisans du football offensif. Cette confrontation est donc
venue à point pour nous apporter un nouvel éclairage sur les potentialités de
ces deux équipes. Avant le match de jeudi, le MCA avait une défense qui n'avait
encaissé qu'un seul but, contre le CRB. A présent, ce secteur se retrouve au
huitième rang, au même niveau que ceux de l'USB, du NAHD et de l'IBCL. En
prévision de ce duel redouté, le coach tunisien avait préparé une organisation
en 4-1-4-1 qui se transformait en 4-5-1 dès la perte du ballon, et devait
compliquer la tâche des Sanafirs. En outre, un plan anti-Hamzaoui a été annoncé
pour plus de sûreté. En réalité, le plan du jeu n'a pu être appliqué dans la
mesure où les Mouloudéens ont été décontenancés par la densité du jeu du CSC,
où seuls Esso, Hamidi et Ezmani, par leurs interventions en première intention,
ont tiré leur épingle du jeu. C'était, bien sûr, insuffisant pour bloquer des
adversaires très déterminés à rafler la mise devant leurs supporters. Les autres
défenseurs, surtout Haddad, se sont contentés de parer au plus pressé,
dégageant à l'emporte-pièce, rendant à chaque fois le ballon aux locaux.
Certes, les poulains de Ben Yahia n'ont pas campé dans leur périmètre, mais
leurs sorties de balle et leurs offensives, prometteuses au départ, n'ont
jamais abouti du fait que les Sanafirs étaient plus rapides et plus déterminés.
Ce fut un match assez engagé que l'arbitre a bien maîtrisé en sifflant de
nombreux coups francs. Il faut reconnaître que les Contantinois ont été plus
collectifs et plus habiles dans la transmission du ballon, avec de belles
séquences. Sans doute sermonnés par leur entraîneur, les Algérois ont développé
des mouvements plus en conformité avec leurs capacités techniques, mais avec,
malheureusement, des incompréhensions qui les ont privés d'égaliser, ratant
même un penalty. Il est vrai qu'à force de résister, ils ont baissé pied en fin
de rencontre, encaissant deux autres buts. Ce revers prouve que, jusqu' à
présent, le MCA est vulnérable à l'extérieur. Ceci revient à dire que le
technicien tunisien doit se pencher sur cette navrante particularité qui
empêche ses poulains d'obtenir les bons résultats escomptés, un vrai chantier
en somme. Les louables harangues d'avant-mach ne sont pas des solutions comme
le coach Ben Yahia pourrait le croire. Les prochaines journées nous
renseigneront sur les véritables capacités du Doyen face au PAC, l'OM, l'ESS,
le NAHD, l'USB et l'USMA.
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