Deux ans après l'apparition du coronavirus à Wuhan, en
Chine, le monde est-il en train de revivre les mêmes affolements suite à la
détection d'un nouveau variant en Afrique du Sud, Omicron ou B.1.1.529, de son
nom scientifique ? C'est un nouveau variant qui s'ajoute à deux autres
découverts en Afrique du Sud, le C.1.2 en août 2021 et Beta en 2020, mais
jamais variant n'a autant inquiété tous les pays de la planète, ainsi que
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui devait déterminer
officiellement, hier, si le variant doit être classifié comme «préoccupant» ou
«à suivre». Sur un plan scientifique, un délai de quelques semaines est
nécessaire pour comprendre l'impact de ce nouveau variant en termes de
transmissibilité ou de virulence, ainsi que les effets sur les outils de
diagnostics, les traitements et les vaccins , comme l'a rappelé un responsable
de l'OMS lors d'un récent point de presse régulier des agences de l'ONU, mais
l'OMS lui a donné un nom et ses experts n'ont pas trop attendu pour le classer
« préoccupant ». D'autres indications montrent également que ce nouveau variant
du coronavirus qui terrifie le monde, mettant en quarantaine tous les pays
d'Afrique Australe, à savoir Botswana, Eswatini,
Lesotho, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud et Zimbabwe, et ce malgré l'appel
de l'OMS qui a déconseillé de prendre des mesures de restriction aux voyages.
Mais il est important de signaler dans ce cadre que la circulation du virus
revient en force dans plusieurs contrées du monde, poussant à la prudence les
gouvernements qui veulent éviter toute importation de ce nouveau variant qui
semble plus dangereux que le « Delta», détecté en Inde, qui continue à être
dominant, en attendant des nouvelles au sujet du variant Omicron, qui sème
l'effroi à peine détecté. Quoique l'expérience a montré qu'il est pratiquement
impossible d'éviter l'importation du coronavirus en ciblant seulement la région
où il a été détecté, puisque dès que l'alerte été donnée à propos de la
détection du nouveau variant en Afrique du Sud, il est déjà signalé à Hong Kong
et la Belgique, pour les cas contrôlés. Pourquoi l'Algérie n'a-t-elle rien
décidé en matière de restriction des déplacements de et vers ces pays à risques
de l'Afrique Australe ?
Plus loin encore, en ces temps de retour à la circulation
active du virus à travers plusieurs pays, en sus de la détection de ce nouveau
variant qui a une capacité de transmission accrue et contre lequel l'efficacité
du vaccin reste encore incertaine, s'il n'a pas déjà prouvé son inefficacité
quand on sait qu'il a touché des personnes vaccinées, il serait très conséquent
de renforcer les contrôles aux frontières pour tout voyageur arrivant au pays
de n'importe quel point de départ. Ce qui se passe aujourd'hui ne rappelle-t-il
pas un certain mois de décembre 2019 et les conséquences dues au retard dans la
prise de décision, au niveau mondial, pour stopper la circulation du
coronavirus ?