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La décision du gouvernement acte la
fermeture définitive des ports secs, dans le cadre de l'opération
d'assainissement de ce secteur. En effet, le premier ministre M. Benabderrahmane a affirmé lundi que la fermeture des ports
secs, était «définitive», expliquant que «cette activité constituait souvent
une couverture pour des transferts illégaux de devises ou pour l'importation de
marchandises non conformes». Le PM a également indiqué que «le trésor public a
subi d'énormes pertes en raison de cette activité, dont on aurait pu s'en
passer», a-t-il affirmé. Cette annonce est intervenue
dans le rapport préliminaire de la Commission des affaires économiques et
financières du Conseil de la Nation sur le texte de loi de Finances pour
l'exercice 2022, présenté lundi en séance plénière consacrée au débat du texte
de loi. Le rapport préliminaire comprend les réponses de M. Benabderrahmane
aux préoccupations des membres de cette commission soulevées lors de la réunion
tenue jeudi dernier.
Jeudi dernier, la Commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification à l'Assemblée populaire nationale (APN) a tenu une réunion consacrée à l'écoute des préoccupations de nombre de gestionnaires de ports secs en Algérie, indiquait la Chambre basse du Parlement. Présidée par M. Ismail Kouadria, président de la Commission, la réunion s'inscrivait dans le cadre de «l'examen des conditions de travail des utilisateurs des bases logistiques et des entraves que rencontrent les opérateurs économiques dans le mouvement marchand et le dispatching de l'activité nationale». A l'entame de la réunion, M. Kouadria a réaffirmé «la nécessité pour les opérateurs économiques de coopérer pour dynamiser l'économie nationale, et contribuer, chacun de son côté, à la mise en œuvre du programme du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, portant édification de l'Algérie nouvelle». La Direction Générale des Douanes (DGD) a annoncé, fin mars, l'achèvement des dernières procédures de fermeture des ports secs restants, dans le cadre de l'opération d'assainissement de ce secteur, entamée en juin 2020. La Direction générale des Douanes avait notifié, le 28 mars dernier, une décision de fermeture de 16 ports relevant des directions régionales d'Alger, d'Oran, d'Annaba, de Constantine et de Sétif. La directrice de l'information et de la communication par intérim à la DGD, Nassima Allou Breksi, avait expliqué, pour sa part, que «dans le prolongement de la décision de fermeture des ports secs prise par les pouvoirs publics en juin 2020, les procédures finales ont été achevées pour concrétiser la décision de la fermeture définitive des ports secs restants». Toujours selon les services des douanes, 22 ports secs, publics et privés, ont tous été fermés, en raison «du non-respect des normes et conditions requises». Les intervenants avaient insisté sur la nécessité d'examiner les raisons derrière cette décision qui «a mis fin à la source de subsistance de milliers de familles algériennes» et «privé le commerce extérieur d'une source de financement efficace pour le développement économique». Rappelant que leurs ports «répondaient aux normes internationales», les intervenants estimaient que la décision de fermeture avait «infligé de lourdes pertes financières aux opérateurs, soit 4.090 emplois perdus, en sus d'une perte annuelle du chiffre d'affaires de 7,7 milliards Da, une perte annuelle de 9 milliards Da au titre des investissements gelés ainsi qu'une perte annuelle de 2,2 milliards Da pour le Trésor public». Ils ont également mis en garde contre le danger de stocker certains produits périssables, au niveau des ports humides, et nécessitant une norme spéciale pour éviter tout éventuel décomposition ou pourrissement, étant donné que «le port d'Alger est destiné uniquement au transit», soulignant, à cet effet, l'impératif de relancer leurs activités afin de «contribuer directement au développement de l'économie nationale». |
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