|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Au lendemain de la
protestation des habitants du pôle urbain Ahmed Zabana,
les responsables des secteurs concernés se sont engagés à prendre en charge les
doléances des protestataires.
Selon les responsables de l'association « Ahrar AADL », une réunion regroupant la cheffe de daïra de Boutlélis, le directeur régional de l'AADL, le vice-P/APC de Misserghine, et les responsables de la Sonelgaz et de la SEOR et les représentants de la société civile, s'est tenue dimanche pour débattre des problèmes à l'origine de la contestation et prendre les mesures qui s'imposent. Selon nos interlocuteurs, à l'issue de cette réunion plusieurs décisions ont été prises pour améliorer le cadre de vie des habitants. A ce titre, indiquent les membres de l'association, il a été décidé, entre autres, le renforcement des équipes de la Sonelgaz pour l'installation des compteurs et la réhabilitation des colonnes montantes. Concernant l'AEP, les mêmes sources indiquent que la SEOR s'est engagée à alimenter les habitants en eau potable un jour sur trois ainsi que la livraison de tous les projets liés a l'AEP. Côté hygiène, des mesures seront prises pour aménager des espaces pour les rejets des ordures. Les membres de l'association signalent en outre qu'une assiette foncière sera dégagée par la daïra de Boutlélis pour la réalisation d'une infrastructure pour la gendarmerie. D'autres dispositions ont été prises pour la réhabilitation de l'école Meliani Benyamina. Toutefois, l'association « Ahrar AADL » a tenu à signaler le manque de coordination entre les différents secteurs, ce qui se répercute négativement sur le cadre de vie des habitants. Pour rappel, des dizaines d'habitants du pôle urbain Ahmed Zabana à Misserghine ont protesté dans la nuit de samedi à dimanche pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie en l'absence de toutes commodités. Les protestataires ont ainsi bloqué la circulation au niveau du 4ème périphérique près de l'entrée du pôle urbain. Selon les membres de l'association « Ahrar AADL », le recours à la protestation fait suite à un ras-le-bol généralisé des habitants confrontés à de nombreux problèmes. Les représentants des habitants pointent du doigt les différents responsables et dénoncent les coupures d'eau pendant plusieurs jours, les retards dans l'installation des compteurs de gaz de ville. « Nous n'avons pas d'eau, pas de gaz, les compteurs ne sont même pas installés et pourtant nous avons payé nos compteurs. Il fait un froid de canard et nos enfants n'arrivent plus à supporter. Il n'y a pas de transport, de sécurité, on veut juste comprendre si c'est ça la nouvelle ville » s'interroge un habitant. Et d'ajouter : « Outre les coupures d'eau prolongées, ces nouvelles cités sont dépourvues de presque toutes les commodités. Nous avons marre des promesses... Nous exigeons des solutions concrètes à nos problèmes ». Les bénéficiaires du programme AADL 2 se sentent abandonnés depuis plusieurs mois, dans un «no man's land» sans aucun équipement d'accompagnement. Des robinets sont souvent à sec dans de nombreux îlots, l'éclairage public est inexistant, la collecte des déchets n'est pas ou peu assurée, l'insécurité est totale, le transport est presque absent... Plusieurs cas d'agressions et de vols ont été signalés par les habitants. Les défaillances rencontrées au quotidien par les nouveaux relogés sont nombreuses, ce qui a poussé les habitants à organiser de nombreux sit-in devant le siège de la wilaya pour dénoncer ces défaillances et exiger l'intervention du chef de l'exécutif local. |
|