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«L'Algérie
est officiellement entré dans la quatrième vague épidémique du coronavirus», a
alerté, hier dimanche, le directeur général de l'Institut Pasteur, le Dr Fawzi Derrar. «Même si nous sommes toujours en lutte contre
le même variant, à savoir le ?Delta', nous devons absolument augmenter la
cadence de la vaccination pour conjurer le risque d'une quatrième et même une
cinquième vague», a-t-il mis en garde dans une
déclaration à «Echourouk Tv». «Nous constatations un
rebond dans les cas de contaminations depuis près d'un mois», a-t-il alerté.
«Beaucoup de pays en Europe sont revenus au confinement à domicile face au rebond inquiétant des cas de contaminations au Covid-19», a déclaré, de son côté, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid. Intervenant sur les ondes de la chaîne 1 de la Radio nationale, le ministre de la Santé a expliqué que «si la situation épidémiologique en Algérie est stable avec une moyenne de cinq (05) décès/jour, cela ne doit pas, en aucun cas, nous empêcher de nous préparer sérieusement, avec nos experts, à la survenue d'une quatrième vague», a nuancé le ministre, ajoutant que «l'expérience nous a montré que quand une vague de contaminations frappe l'Europe, deux mois plus tard, c'est à notre tour d'être touché en Algérie», a-t-il révélé. Au sujet de la vaccination, «si nous sommes arrivés en juillet dernier jusqu'à 250.000 personnes vaccinées par jour, la situation aujourd'hui est des plus inquiétantes avec moins de 1400 sujets vaccinés quotidiennement dans tout le pays, sans parler du relâchement constaté dans l'observation des mesures barrière», a-t-il déploré. Benbouzid a également révélé que onze (11) millions d'Algériens ont été vaccinés avec seulement 5 millions qui ont reçu la deuxième dose, «soit moins de 25% de la population ciblée», a-t-il regretté. «Nous avons actuellement un stock disponible, au niveau de l'Institut Pasteur, de plus de 13 millions de doses, au point que de nombreuses wilayas ne veulent plus de quotas supplémentaires à cause de la réticence des citoyens à se faire vacciner, ce qui nous inquiète beaucoup», a encore expliqué le ministre de la Santé. «Je vous dirai même que des pays amis nous ont proposé de nous fournir des doses supplémentaires de vaccin anti-Covid, alors que nous devrions recevoir bientôt 5 millions de doses avec une date de péremption qui peut aller jusqu'à 2023», a indiqué le premier responsable du secteur de la santé. Concernant le pass sanitaire obligatoire, Abderrahmane Benbouzid a parlé de «démarche pédagogique et de sensibilisation» de son secteur, citant l'exemple des jeunes qui se sont fait vacciner pour pouvoir accéder au stade lors du match Algérie-Burkina Faso. A la question de savoir pourquoi les citoyens qui doivent recevoir la troisième dose exigent le vaccin «AstraZeneca» et «Johnson & Johnson», le ministre a expliqué cette situation, pour ceux qui veulent voyager, «par la non- reconnaissance du vaccin russe ?Spoutnik' par l'OMS, alors que le vaccin chinois est reconnu par une dizaine de pays en Europe». Au sujet de la crise vécue lors de la troisième vague à cause de la pénurie d'oxygène, l'invité de la Radio a expliqué que «même si la production de l'oxygène relève du ministère de l'Industrie pharmaceutique, je peux vous dire que nous disposons actuellement de plus de 2 millions de litres d'oxygène médical», a-t-il rassuré. Au chapitre de la rupture de stocks der certains médicaments sur le marché, Benbouzid s'est contenté de répondre que «le médicament ne relève plus de son département mais bien de celui de l'industrie pharmaceutique». «Nous avons des hôpitaux qui datent du 19ème siècle, 42 autres qui ont besoin de réhabilitation, d'où les projets en cours pour la construction de nouveaux établissements hospitaliers modernes, à l'image du projet de réalisation d'un grand hôpital à Alger en partenariat avec les Allemands, comme cité par le président Tebboune», a conclu le ministre de la santé. La vaccination, «meilleure prévention» Par ailleurs, Benbouzid a déclaré que la vaccination anti-Covid-19 était «la meilleure prévention» contre les complications chez les diabétiques et autres malades chroniques. De nombreux malades atteints de diabète de type 2 admis à l'hôpital ont eu des complications suite à leur contraction de la Covid-19, a indiqué M. Benbouzid dans une allocution à l'occasion de la Journée mondiale du diabète célébrée le 14 novembre sous le slogan «100 ans après la découverte de l'insuline». Le ministre a soutenu que «la maitrise au préalable du taux de glycémie dans le sang contribuerait à une meilleure prise en charge de la covid-19». M. Benbouzid a affirmé, dans ce sens, que la conjoncture actuelle «marquée par de nombreux défis, implique de renforcer les mesures adoptées, en associant le mouvement associatif et de veiller à l'application effective de tous les dispositifs visant à l'amélioration de la prise en charge des patients. |
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