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Le ministre de la Santé, de
la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid,
a tenu à rassurer le personnel soignant, en annonçant le versement incessamment
de la cinquième et la sixième tranches de la prime Covid-19 octroyée au profit
des personnels de la santé publique. M. Benbouzid a
également annoncé la mise en place d'une commission technique conjointe avec
les partenaires sociaux pour l'étude et l'application effective des engagements
du président de la République décidés pour récompenser les efforts du personnel
soignant toujours en première ligne face à la pandémie. C'est d'ailleurs ce qui
ressort de la réunion de «dialogue» voire de «conciliation» ayant regroupé
mercredi dernier le ministre de la Santé avec les représentants des trois
organisations syndicales, initiateurs de la «journée de protestation du 03
novembre dernier», au sein du département de la santé.
Contacté par nos soins, le Pr Kamel Hail, membre du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU) a affirmé que des membres du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), conduits par le Dr Lyes Merabet, le président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU),Rachid Belhadj et le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), conduit par Lounès Ghachi ont été reçus par le ministre. Une réunion intervenant après plus d'une semaine de la tenue d'une journée de protestation où les trois syndicats avaient exigé l'application en priorité des directives du président de la République, et à quelques jours de la tenue d'une grève nationale des paramédicaux prévue pour les 15 et 16 du mois en cours. Un débrayage annoncé par le SAP, en guise de protestation contre le non virement des 5ème et 6ème tranches de la prime Covid-19 et contre les conditions socioprofessionnelles défavorables de la corporation. Le Pr Hail a affirmé que le ministre a promis d'assurer le versement de la prime de la Covid-19 incessamment. Pour le reste des revendications soulevées lors de la journée de protestation, «les deux parties, à savoir le ministre et les délégués syndicaux, se sont mis d'accord pour former une commission technique qui comprend des représentants de la tutelle et des organisations syndicales pour examiner les dossiers soulevés, notamment ceux qui ont un lien avec les directives du président de la République», dit-il. Pour rappel, les trois syndicats ont réclamé l'application pure et simple des directives du président de la République quant à la prime de décès que devaient percevoir les familles des praticiens de santé, suite à la pandémie. Ils ont également exigé une couverture à 100% en matière d'assurance pour le personnel de la santé et la bonification des cotisations à la retraite. Les membres de l'Intersyndicale ont exigé en outre la nécessité de reconnaître la Covid-19 comme une maladie professionnelle. Le Pr Kamel Hail a affirmé qu'on ne peut pas parler de satisfecit pour le moment en attendant bien évidemment la concrétisation effective des promesses et des engagements du ministre de la Santé exprimés lors de la réunion. Selon un communiqué rendu public par le département de Benbouzid à l'issue de cette réunion, il a été indiqué que cette rencontre s'est finalement déroulée dans un climat empreint de «sérénité, de confiance et d'entente» entre les deux parties. En précisant en outre que cette réunion a permis au ministre de transmettre les expressions de considération et de respect des plus hautes autorités du pays et à leur tête le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui affirme l'engagement de l'Etat à renforcer le dialogue et la concertation avec les partenaires sociaux afin d'améliorer la situation des professionnels de la santé en général». Des hôpitaux dédiés à la Covid Interrogé par ailleurs sur les préparatifs de riposte contre la Covid-19 en cas de survenue de la quatrième vague, le Pr Hail a affirmé que la majorité des services ont reçu des instructions de la part des Direction de santé publique (DSP) pour préparer les moyens qu'il faut en cas d'augmentation de nombre de cas de la Covid-19. Et d'affirmer: «nous avons pris acte, mais, en matière d'approvisionnement en oxygène médical au niveau de l'hôpital Mustapha, aucune avancée n'a été constatée jusqu'à aujourd'hui ; ce problème nous dépasse en tant que professionnels et personnel médical». Et de préciser que dans le cadre des recommandations formulées à l'issue de la dernière rencontre sur «la riposte à la Covid-19», tenue au CIC, le ministre a évoqué l'idée de consacrer des hôpitaux dédiés spécialement pour la prise en charge des patients Covid. Il dira que «nous sommes pour cette solution mais ça ne devrait pas être moins d'une dizaine d'hôpitaux pour éviter la surcharge». Et d'expliquer qu'effectivement l'idée de concentrer les patients Covid au sein de certains hôpitaux facilitera l'approvisionnement en oxygène et en différents moyens de traitement, mais aussi ça va permettre à d'autres hôpitaux non concernés par le traitement de la Covid de prendre en charge même en période de crise les patients ayant d'autres pathologies». Et d'affirmer que cette solution est intéressante car elle évitera aux patients Covid-19 ayant besoin de lits d'hospitalisation de se déplacer d'un hôpital à un autre à la recherche d'une place ou un lit. Et de préciser que selon des indications «le patient ira directement aux structures dédiées spécialement aux traitements de la Covid». Notre interlocuteur conclut : «on cautionne cette solution, mais on doit d'abord sélectionner des hôpitaux dans chaque wilayas en fonction des besoins et du nombre de la population dans chaque région pour éviter la surcharge dans certaines wilayas par rapport à d'autres». |
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