Alors comme
ça, tout le pays va se mettre à la langue arabe, pour divorcer avec ce « butin
de guerre» qu'est le français ! Il paraît même que la Perfide Albion va nous
aider à développer la langue de Shakespeare au pays de Mohamed Arkoun. Mais si d'aucuns voient dans le vice et la vertu
(ces sables mouvants !), deux faces d'une même médaille, c'est parce que, sous
nos latitudes particulières, c'est surtout l'avers de la médaille qui est bien
plus laid que son côté faussement fringant ! Il est connu que nos universités
ferment la marche du top thousand des académies
mondiales. Et même si l'on sait que ce n'est pas à l'école publique ni dans les
universités que se fait la Révolution, force est de reconnaître que le Savoir,
dans les campus algériens, est depuis longtemps en congé prolongé pour les uns,
«forcé» pour les autres. A contrario de ce cerveau algérien
rapatrié dans son pays pour subir un entretien d'embauche par son ex-élève ; et
comme soufflé au chroniqueur par cet autre universitaire-chercheur «en rade»
depuis sa rentrée au pays d'un exil forcé au pays de l'oncle Sam, comment
voulez-vous que nos meilleures idées ne viennent pas d'ailleurs, quand le
Savoir et la Connaissance, en tant que valeurs fondatrices de tout
développement humain, n'ont plus cours sur le marché de dupes qu'est devenue
l'université algérienne ?! L'université n'étant pas seulement une usine
à diplômes au rabais, quelle est la part de ces lieux du Savoir dans la
stratégie nationale de développement ? Combien paie-t-on ceux qui sont chargés
de penser pour nous ? Qui aujourd'hui se soucie de la recherche en Algérie ? Et
puis chercher quoi, qui, comment, pourquoi, dans un pays où remplir sa panse
est la première urgence nationale ? Et comme souligné avec à-propos par cet
internaute ulcéré, comment s'étonner d'un tel gâchis, lorsque l'Algérie est le
seul pays où ce sont les chercheurs, (qui ne trouvent rien !) qui recherchent
toujours, et non pas, comme cela se fait ailleurs, à la demande des secteurs
utilisateurs, qui doivent être les premiers à financer le progrès avant de
goûter à ses fruits. Aussi vrai que dans un pays qui bouffe un argent,
(impossible à compter), dans l'éducation et la formation de ses enfants, pour
se retrouver avec des millions d'analphabètes sur les bras, 60 ans plus tard,
pourquoi ne pas accorder une médaille en vermeille au revers, et un zéro de
gauche pointé à l'avers... !