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Les listes électorales propres aux
candidats aux élections locales, prévues le 27 novembre, ont connu une présence
«timide», ce jeudi, dans les espaces d'affichage qui leur sont consacrés, au 1e
jour de la campagne électorale, au moment où un nombre d'animateurs de la
campagne imputent cette situation à «un retard» dans l'approbation de certaines
listes électorales.
Dans une tournée à travers un nombre de rues et de communes d'Alger, les espaces d'affichage consacrés à faire connaitre au corps électoral, les listes des candidats à l'échéance du renouvellement des assemblées populaires (APC) et de wilaya (APW), prévue le 27 novembre courant, sont «quasi vides», contre une présence «notable» d'une affiche de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), qui exhorte les citoyens à participer aux prochaines élections locales. Du cœur de la commune de Bab El Oued et de ses quartiers populaires, en arrivant à la place d'El Kettani où les panneaux d'affichage consacrées à des noms des candidats pour la prochaine échéance ont été installés, les listes concernées par ce rendez-vous sont quasiment absentes. Même constat au niveau de la commune de la Casbah, en arrivant à la Place des martyrs, les affiches paraissent «sans âme» à proximité de la Grande mosquée, en passant par celles ayant été installées à proximité du port d'Alger, jusqu'aux affiches se trouvant à proximité du jardin Sofia. La même scène se répète dans les espaces publics de la commune de Sidi M'hamed qui ne «porte» aucune photo de ceux désirant parvenir à l'APC ou l'APW, tandis que ces affiches paraissent au milieu de la place du 1e Mai, à proximité de l'hôpital Mustapha Pacha «vides» de toute liste électorale, A l'instar de ce qui a été constaté pour les affiches se trouvant à la Rue Hassiba Ben Bouali et à la Place de la presse. Le constat est le même à Belouizdad et Hussein Dey où les panneaux sont vides et les citoyens, indifférents, passent devant les espaces censés les attirer et leur faire découvrir les candidats au futur mandat de cinq années. Une seule caractéristique marquent les supports réservés aux listes électorales au sein des communes d'El Madania, Bir Mourad Raïs, El Biar, Ben Aknoun et Ouled Fayet, ou encore à Birtouta et Ouled Chbel à l'ouest de la capitale, «une absence totale» des listes aussi bien partisanes que des indépendants. La commune de Hydra fait, en revanche, l'exception en ce premier jour de la campagne électorale, a constaté l'APS de visu. Pour le directeur de la campagne électorale du Mouvement El Bina, Abdelouahab Kali, l'absence d'affiches «est une affaire d'organisation», motivée par le retard accusé par l'ANIE dans l'acceptation de quelques listes. L'affaire ne concerne pas uniquement la capitale, où le Mouvement propose 26 listes APC et une liste APW, mais plusieurs wilayas du pays, a-t-il expliqué. «La validation en retard des listes de wilayas, après l'aval des tribunaux administratifs, est une des anciennes pratiques que nous croyions révolues», a soutenu M. Guelaï, faisant savoir que «certaines listes acceptées sont en phase d'impression, et seront distribuées une fois l'impression parachevée». Pour sa part, M. Larabi El Safi, représentant du Parti du Rassemblement National Démocratique (RND), a affirmé que le problème de pression qui s'exerce actuellement sur les différentes imprimeries a effectivement contribué au retard accusé dans l'obtention des affiches pour les listes de candidats du parti, ajoutant que la question n'est pas seulement liée aux imprimeries, mais aussi «au problème du retard dans l'obtention de l'accréditation des listes électorales de la part de l'ANIE et leur officialisation, tout en poursuivant le remplacement de certains noms qui ont été radiés des mêmes listes». L'orateur a rappelé qu'»il est prévu que la première semaine de la campagne électorale, lancée aujourd'hui, et qui dure 21 jours, passe sans réellement compter sur les affiches publicitaires des listes électorales du parti, compte tenu des raisons susmentionnées». «75 % des décisions de rejets de candidatures prises par l'ANIE ont été validées et approuvées par le Conseil d'Etat, tandis que 25 % de décisions de rejets ont fait l'objet d'annulation par les instances judiciaires», avait révélé mercredi à Bouira, le président de l'ANIE, Mohamed Charfi. Pour les 25 % des rejets annulés par la justice, l'ANIE revoit ces décisions sur la base de grosses de jugements en vue de réhabiliter les candidatures concernées, a signalé M. Charfi, qui a saisi cette occasion pour réaffirmer l'engagement de son instance à «lutter contre la fraude électorale et l'argent sale». |
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