La grève à laquelle a
appelé le Conseil national du personnel enseignant du secteur tertiaire de
l'éducation (Cnapeste) a été largement suivie dans
les lycées, avec un taux qui varie entre 70 et 95%, selon ses initiateurs.
C'est ce qu'a affirmé au Quotidien d'Oran le porte-parole du syndicat, Messaoud
Boudiba. Ce dernier a précisé que la mobilisation a
été assez forte au premier jour de la grève dans le secondaire, et ce, à
travers le territoire national. Un peu moins suivie dans le moyen avec un taux
qui varie entre 40 et 75%. Et relativement faible dans le primaire avec un taux
oscillant entre 10 à 30%. Et de souligner que les taux les plus élevés ont été
enregistrés là où le syndicat compte beaucoup d'adhérents, notamment dans le
secondaire.
M. Boudiba
s'est dit pour le maintien de la pression au deuxième jour de la grève,
prévoyant une mobilisation similaire ou un peu plus importante qu'au premier
jour de débrayage. Il dira que le Cnapeste
communiquera le taux de suivi final de la grève avec tous les détails après le
deuxième jour de la grève. A noter que le Cnapeste a
opté pour une grève cyclique de 2 jours par semaine, «pour dénoncer la
situation catastrophique dont souffre l'école algérienne, mais aussi pour
exiger des réponses concrètes aux revendications essentielles et urgentes de
notre syndicat». Notamment, celles relatives au pouvoir d'achat. Les membres du
syndicat ont déjà rencontré le ministre de l'Education lors d'une réunion de
dialogue, mais selon le porte-parole du Cnapeste,
«les réponses de la tutelle manquaient de clarté et ne répondaient pas
exactement aux attentes du syndicat et des fonctionnaires de l'éducation. Le
syndicat a notamment exigé des décisions concrètes sur des mécanismes de
soutien au pouvoir d'achat des fonctionnaires, et ce, en revalorisant les
salaires du personnel de l'Education. Le syndicat décidera à l'issue de la
réunion de son Conseil national du sort de la grève cyclique de deux jours par
semaine renouvelable, le 05 et le 06 novembre prochain. Parmi les
revendications phares du Cnapeste, le règlement du
dossier de logement et l'application urgente du décret présidentiel 14-266 du
28 septembre 2014, avec effet rétroactif. Le dossier de la retraite anticipée
sans condition d'âge et de la médecine du travail, la revalorisation de la
prime d'indemnisation du Sud et des Hauts-Plateaux, calculée jusqu'à
aujourd'hui sur la base d'un salaire de base datant de 1989. Et le paiement des
arriérés de salaires et des primes non honorées jusqu'à aujourd'hui.