C'est dans une ambiance de recueillement que sont déroulées
hier matin les festivités de commémoration du 67ème anniversaire du
déclenchement de la guerre de libération du 1er novembre 1954, au niveau du
cimetière national de Chouhada à Hennaya.
Le wali de Tlemcen, Amoumène Mermouri,
et les autorités civiles et militaires se sont recueillis à cette occasion au
carré des martyrs en présence d'un détachement de l'armée nationale populaire
(ANP) et des éléments de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale,
qui ont rendu les honneurs lors de la levée de l'emblème national. Après avoir déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle
commémorative et lu la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des glorieux Chouhada de la Révolution, le wali a visité une exposition
organisée par le centre d'arts et des expositions (CAREX) de Tlemcen sur les
mémoires et hauts faits et actes héroïques du peuple algérien, durant la
glorieuse guerre de libération nationale de la wilaya V historique (Oranie), et des hommes et femmes qui ont consenti le
sacrifice suprême pour l'indépendance du pays. Cette exposition qui
vise, selon le directeur du CAREX, Boudefla Amine, à
rendre un hommage appuyé aux martyrs de la révolution regroupe de nombreuses
photos de Chouhada et de moudjahidine, des chefs
successifs de la wilaya V historique en l'occurrence Larbi Ben M'hidi, Abdelhafid Boussouf, Houari Boumediene, Dghine
Benali (Lotfi) et Benhaddou Bouhadjar.
Il faut noter l'incident de fermeture de la porte
principale à ce cimetière survenu au début de la cérémonie de recueillement. En
effet, les nombreux citoyens qui sont venus des quatre coins de la wilaya n'ont
pas toléré cette décision «irréfléchie» prise par les organisateurs. «Nous
sommes venus de loin pour se recueillir en ce 1er novembre sur la tombe de nos
défunts Chouhada, mais on nous a empêché d'accéder au
cimetière avec la délégation de la wilaya ! On se demande pourquoi ?
D'habitude, il n'y avait aucun problème de ce genre, pour accéder aux tombes du
cimetière. Si vraiment on dérange nous ne serons pas là la prochaine fois !»,
se sont désolés des dizaines de citoyens. Cette manière de faire a suscité
l'ire de ces personnes qui ont estimé qu'il n'y a «pas de raison» de fermer la
porte d'accès du cimetière aux gens qui choisissent cette journée pour venir se
recueillir en cette journée historique du 1er novembre. La délégation de la
wilaya s'est ensuite rendue au domicile de la veuve Benderfouf
Halima du Chahid Soufi Merzoug
Mohamed, un ex-membre de l'organisation civile du front de libération nationale
(OCFLN). Le défunt Soufi Merzoug avait été arrêté en
décembre 1956, pour atteinte à la sécurité extérieure de l'Etat. Après avoir
été jugé et emprisonné en 1957, il a été exécuté le mois de mai 1958 à la place
emblématique d'El Medress de la ville de Tlemcen.