Deux
habitations illicites en voie de construction ont été rasées, avant-hier, sur
le boulevard Emir Abdelkader par les services de la délégation communale ?El
Emir' en collaboration avec les services de la 16ème sûreté urbaine et les
éléments de la police de l'Urbanisme et de la Protection de l'environnement
PUPE. Ces constructions ont été érigées dans une terrasse d'immeuble, une
menace pour les habitants et également pour la solidité de la bâtisse, une
situation qui a contraint les responsables de la délégation communale «El Emir»
à prendre les mesures qui s'imposent et démolir tout ce qui a été construit
afin de préserver la vie des occupants des lieux. Des procédures ont été prises
à l'encontre des contrevenants. En effet, le squat des terrasses prend de plus
de plus d'ampleur dans plusieurs quartiers de la ville d'Oran. Plusieurs
immeubles au cachet architectural sont désormais livrés à ce phénomène. Une
véritable plaie pour le patrimoine immobilier de la ville. Il suffit de
sillonner les principales artères du centre-ville pour constater la gravité de
la situation, car les familles qui occupent les lieux n'hésitent pas à
transformer une buanderie, un bien commun, en une habitation ou carrément à
construire un appartement au point de défigurer toute la bâtisse. Cet état de
fait risque d'engendrer le pire pour de nombreux habitants qui ont tenu à
dénoncer les conséquences d'un tel phénomène. Car, en plus de la vétusté de
certains immeubles, ériger une habitation d'un étage ou deux met en péril la
vie de tous les occupants, estime-t-on du côté des riverains qui lancent un
appel aux autorités locales pour lancer des opérations de contrôle afin de
stopper cette dérive. A l'exception des immeubles propriétés privées qui ont su
préserver ce patrimoine, toutes les bâtisses biens publics sont confrontées à «
ces bidonvilles intra-muros », de quoi susciter la colère de nombreux Oranais
jaloux de leur ville. Un premier recensement effectué il y a une dizaine
d'années, a ciblé les familles qui squattent les terrasses et les buanderies
des 200 immeubles inscrits dans le programme de réhabilitation du vieux bâti à
Oran. L'opération a touché les immeubles situés sur la rue Larbi Ben M'hidi, la rue Mohamed Khemisti,
les Aurès, les boulevards Khedim Mustapha
(ex-Stalingrad) à Sid El Houari et Maâta Mohamed El
Habib et le bilan a révélé qu'ils sont plus de 600 familles à occuper des
constructions illicites érigées sur les terrasses de ces immeubles. En dépit
des importants programmes d'habitat et des différentes opérations de
relogement, plusieurs familles occupent les parties communes des immeubles.