«A l'instar du reste du monde,
le secteur du tourisme en Algérie a été fortement impacté par la pandémie de
Covid-19, causant des pertes immenses aux professionnels du secteur à l'instar
des agences de tourisme et de voyages», a indiqué, hier mardi, Nabil Mellouk, conseiller du ministre du Tourisme et de
l'Artisanat. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le représentant
du ministère du Tourisme a expliqué que le secteur recouvre progressivement sa
santé, en misant d'abord sur son attractivité à l'instar du marché russe qui
reste très prometteur, mais aussi le tourisme domestique qui doit être
développé», a-t-il souligné.
Au sujet du marché russe,
Nabil Mellouk a indiqué que ce marché et d'autres
dans le monde font partie du Schéma directeur d'aménagement touristique 2030
qui fixe des objectifs comme la montée en puissance du tourisme national et de
l'insérer dans les circuits commerciaux du tourisme mondial grâce à l'émergence
de la destination Algérie comme destination touristique de référence au plan
international». L'invité de la Radio a indiqué qu'un «premier pas a été fait
sur le chemin de la réalisation de ces objectifs, avec la venue d'une
délégation russe qui effectue un voyage-découverte au sud du pays, entamant son
périple dans la wilaya de Tamanrasset où le coup d'envoi officiel de la saison
du tourisme saharien a été donné», a-t-il ajouté.
«Des voyages-découverte vers le parc national de l'Ahaggar
et le parc national du Tassili n'Ajjer, ont été organisés à l'adresse de la
délégation russe composée de représentants d'agences de tourisme et de voyages
et de médias spécialisés», ajoutant que cela «vise à faire connaître les
différentes destinations touristiques du Sud du pays dans l'objectif de numériser
et promouvoir l'activité touristique et attirer ainsi les touristes notamment
étrangers». Le conseiller du ministre du Tourisme et de l'Artisanat a cependant
reconnu le manque d'infrastructures touristiques dans le sud et le grand sud du
pays, «à même de mettre en valeur le formidable potentiel de cette région»,
précisant que les wilayas du sud comptent actuellement 220 établissements
hôteliers pour une capacité globale de 16.000 lits. «Les
capacités actuelles du secteur du tourisme dans les régions du sud du pays ne
sont pas suffisantes comparées à la vaste étendue de notre Sahara, qui attire
jusqu'à 25.000 touristes étrangers et plus de 200.000 touristes nationaux
annuellement», a encore expliqué Nabil Mellouk,
ajoutant qu'un «travail est en train de se faire pour rattraper ce retard,
puisque nous avons pas moins de 34 zones d'extension touristique dans les
régions du Sud, sans parler de la forte demande de la part des investisseurs
qui veulent intégrer ce créneau porteur, avec les nouvelles facilitations
décidées par l'Etat dans ce domaine», a-t-il affirmé.
«La politique de notre secteur est de combler d'abord les insuffisances et
d'engager une batterie de réformes pour faire du secteur du tourisme un levier
économique important en collaboration avec d'autres secteurs», a également
expliqué le conseiller du ministre, et de conclure : «La réactivation du
Conseil national du tourisme vise justement à promouvoir le tourisme domestique
qui demande de grands efforts de la part de nombreux intervenants».