Plus
de 100 milliards de centimes de dettes cumulées au niveau de la CNRL. C'est le
montant révélé par une source proche de cette instance. A cet effet, et devant
la gravité de la situation relative aux dettes et pour se mettre en conformité
avec les dernières décisions de la FIFA, plusieurs clubs ont été interdis de
recrutement. Cette décision ne semble pas avoir été respectée, ni par les
instances de notre football, ni par les clubs qui, en dépit de la crise
financière, continuent de procéder au recrutement de nouveaux joueurs. Nombreux
clubs de la Ligue 1 sont montés au créneau pour essayer de trouver une issue
favorable et ce, malgré l'interdiction de recrutement. Volte-face de la FAF et
la LFP. Selon notre source, l'instance fédérale a exigé le montant d'un
milliard de centimes comme seuil de tolérance et suivi du traitement, cas par
cas, des clubs pour débloquer une situation catastrophique qui risque de
déboucher sur des démêlés avec la FIFA. Les clubs ont proposé de régler ces
dettes par les droits de TV. « Mais, depuis 2016, des joueurs munis de verdicts
de la CNRL, n'ont toujours pas été payés par les équipes concernées », nous
a-t-on dit. Là, il s'agit d'un engagement entre les clubs endettés, le
président de la FAF et celui de la LFP. « Pour rappel, il s'agit là du deuxième
engagement depuis 2015 », nous a-t-on précisé. De nombreux observateurs
estiment qu'il s'agit d'une forme de populisme et de campagne avant les
prochaines élections des différentes structures du football national. Le plus
grave, c'est qu'on vient d'apprendre que les joueurs qui n'ont pas été
régularisés menacent, aujourd'hui, de saisir la FIFA. Voila
une situation conflictuelle qui pourrait déboucher sur de graves conséquences.
Pour le match inaugural du championnat, le MCO a été autorisé à utiliser ses
nouvelles recrues. En effet, la direction du Mouloudia
a réussi à obtenir les licences de ses nouveaux joueurs en levant
l'interdiction de recrutement dont faisait l'objet le club, permettant à son
équipe de bénéficier des services de pas moins de onze recrues. L'obtention par
ces joueurs de leurs licences a été rendue possible après que le président du
MCO ait réglé les dettes de sa formation envers d'anciens joueurs et qui sont
estimées à près de deux milliards de centimes. Mais, notre source nous a fait
savoir que, sur les 990 millions de centimes de Nadji,
le président aurait payé 700 millions, le joueur en question ayant « passé
l'éponge » sur le reste, d'où la levée d'interdiction de recrutement pour le
compte de cette première période d'enregistrement de l'exercice 2021-2022. En
revanche, cette interdiction reste valable et expose le club à des sanctions,
lors du prochain « mercato », en raison des
nombreuses plaintes déposées par ses joueurs de l'exercice passé. Car le
montant des dettes concernées serait estimé aux environs de quinze milliards de
centimes. Au fait, pourquoi cet engagement n'a pas été tenu envers les clubs de
la Ligue 2 ? Car, selon un communiqué de la LNFA, la Chambre nationale de
résolution des litiges (CNRL) a établi à la Ligue nationale de football amateur
(LNFA) la liste des clubs interdits de recrutement de nouveaux joueurs pour la
saison 2021/2022, et ce jusqu'à apurement de leur contentieux financiers avec
leurs anciennes recrues. Il s'agit de l'USMBA, du CABBA, de l'USMAn,
de l'ASAM, du MOB, de la JSMS, du MCS, du MCEE, de l'USMH, du MOC, de la JSMB,
du CAB, de l'ASMO et du RCK. Ainsi donc, le bricolage continue dans un
championnat qui a entamé hier sa douzième année depuis l'instauration du
professionnalisme. Où allons-nous avec une telle gestion qui pourrait se
répercuter sur les deniers publics et sans aucun contrôle de l'Etat. Où vont
les subventions étatiques dans la mesure où les U18, U20, U21 et l'EN sont
composées de joueurs franco-algériens issus de centres de formation étrangers ?
Attention, «l'arbre» de Djamel Belmadi risque de ne
pas «faire de l'ombre» toute l'éternité.