«Faute d'une information statistique fiable, le classement de l'Algérie par les instances internationale ne reflète pas la réalité du développement que connaît notre pays», a déploré, hier mercredi, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane.

Intervenant à l'occasion de l'installation du Conseil national des Statistiques au Centre international des Conférences (CIC), le Premier ministre a expliqué que ce conseil «renferme une symbolique et un indicateur de choix sur l'importance qu'accorde l'Etat algérien au système national d'information statistique, dont la mauvaise qualité impacte négativement le classement de notre pays au niveau international», ajoutant que «la réussite de toute réforme engagée est tributaire de la qualité de ce système». «En l'absence d'un système national d'information statistique fiable et crédible, il n'est pas possible de procéder à une évaluation précise des politiques publiques et de leurs résultats», a souligné le Premier ministre, précisant «qu'il était temps de réviser la loi sur les Statistiques qui date de 1994 et revoir tous les textes réglementaires y afférents». L'inefficience du système national d'information a fait que «les chiffres et autres indicateurs diffèrent d'une institution à une autre et d'une administration à une autre; cette guerre des chiffres doit cesser», a-t-il tranché.

Aïmene Benabderrahmane, a également exhorté les membres du Conseil national des Statistiques à «préparer sous le sceau de l'urgence la nouvelle stratégie nationale en matière d'information statistique, pour pouvoir disposer d'indicateurs fiables aidant à la prise de décision dans les politiques publiques prônées par les pouvoirs publics», a-t-il expliqué. «Comme le veut le président de la République, la numérisation de tous les secteurs doit avancer d'un pas soutenu, surtout pour ceux (les secteurs) qui assurent un service public», a encore expliqué le PM, insistant sur le développement des infrastructures de l'information et de la communication et garantir un accès plus large à l'Internet à haut débit». «La nature a horreur du vide, l'absence d'une information officielle et crédible ouvre la voie à ceux qui doutent de tout, surtout ceux qui sont mus par des arrière-pensées hostiles au pays», a-t-il encore argumenté. «Il n'est plus admis que nos chercheurs, nos étudiants et même certaines institutions de l'Etat, se basent sur des données d'instances et d'organisations internationales, ou parfois même sur des sources inconnues on non autorisées», a déclaré le PM, ajoutant que «le président de la République a instruit le gouvernement pour la mise en place d'un réseau national d'information statistique au niveau local et national, pour donner plus de fiabilité et de crédibilité aux principaux indicateurs socioéconomiques, et donner ainsi plus d'efficience à l'action des autorités publiques et aux réformes engagées», a-t-il conclu. A noter que les membres du Conseil national des Statistiques ont été nommés conformément aux dispositions du décret exécutif n 21-249 dans le Journal officiel n° 45 pour l'année 2021, portant nomination des membres du Conseil national des Statistiques dans son nouveau mandat.