L'Agence nationale des déchets (AND) a organisé dernièrement,
des ateliers de formation au profit des gestionnaires des centres
d'enfouissement technique (CET), et des responsables de l'environnement et des
collectivités locales sur le système national d'information des déchets (SNID).
Selon les organisateurs, « ces ateliers d'orientation sont proposés comme des
outils et moyens mobilisables dans le processus de numérisation du secteur pour
une meilleure efficacité, pour faciliter l'échange de données entre les
différents acteurs intervenant dans le domaine de la gestion des déchets, et
établir des indicateurs qui forment un tableau de bord pour les décideurs ». Selon les explications techniques fournies lors de ces journées
riches en enseignement, le SNID est hébergé dans un serveur Web au Centre de
données de l'AND où une liaison spécialisée de fibre optique, permettant
l'accès à ce système, assure plusieurs fonctionnalités pour la saisie et
l'enregistrement des données (pour chaque infrastructure et tonnage des
déchets) par les fournisseurs d'informations (Communes, Epics, Industries,
Hôpitaux, Centres de santé, collecteurs et transporteurs publics et privés de
déchets, récupérateurs, recycleurs et transformateurs et entreprises publiques
et privées chargées de l'élimination). Outre des infrastructures de
traitement et le flux de déchets (collecte, recyclage, élimination), ce
logiciel permet le calcul d'indicateurs et la visualisation des données
(Tableaux, graphiques, cartes et images). « L'accent a été mis surtout sur la
performance de ce système d'information qui dépend de la collaboration des
fournisseurs de l'information et aussi de la fiabilité des données saisies lors
de cette rencontre », a indiqué Mme Karaouzène de
l'AND d'Oran, qui a précisé que «le SNID est un système qui répond aux attentes
et aux besoins du terrain ». Il faut souligner dans ce cadre que la mise en
place de ce système vient, à point nommé, afin de réorganiser les schémas
traditionnels de gestion de ces déchets. Le temps est révolu où les
fournisseurs se contentaient de simples canevas pour transmettre leurs données.
« Cette nouvelle gestion des déchets met en évidence la prise de conscience des
responsables concernés pour élaborer et mettre en place une véritable politique
de gestion des déchets ménagers et assimilés, pour la protection des ressources
naturelles », nous a affirmé un responsable de l'Environnement de Tlemcen.
Les déchets ménagers et assimilés regroupent les
ordures ménagères résiduelles, les déchets ménagers, les déchets des activités
économiques collectés par le service public, les encombrants des ménages et les
déchets collectés en déchèterie. Selon nos informations, les déchets collectés
sont estimés à plus de 250.000 tonnes par an à travers l'ensemble des 53
communes de la wilaya qui dispose de 03 CET au niveau des groupements de
Tlemcen (Saf-Saf), Maghnia
(Boughrara), Ghazaouet (Souahlia), ainsi que de 05 décharges contrôlées dans les
communes de Béni Smaiel, Sebdou,
Béni Snous, Béni Boussaid
et Chetouane (Ain hout).
Mais, ces déchets qui augmentent et se diversifient dans des proportions
variées selon les lieux de production (zones rurales ou urbaines) constituent
un vrai casse-tête pour les collectivités locales, les CET et décharges
contrôlées. « Les préoccupations essentielles des communes, vis-à-vis des déchets
ménagers et assimilés sont liées à leur croissance, leur diversification et aux
moyens traditionnels d'élimination qui sont insuffisants et polluants. Faute de
moyens de collecte et de transport de déchets adéquats, les communes ne peuvent
plus se contenter de répondre à la demande de manière quantitative et
qualitative. Certaines communes méconnaissent les flux de déchets (tonnages)
qui composent leur gisement de déchets, et plus particulièrement des déchets
ménagers, ce qui empêche leur valorisation maximale. Il faut se diriger vers
une gestion de valorisation, séparative et multiforme des ordures ménagères et
assimilés », a souligné pour sa part un responsable du CET de Saf-Saf.