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Les services du
ministère du Commerce semblent déterminés à mener une guerre sans répit contre
les spéculateurs sur les produits de base.
En effet, le département de Kamel Rezig a instruit, dans une note adressée aux directions de wilaya, que «tous les opérateurs économiques, commerçants et agriculteurs, sont tenus de déclarer leurs stocks auprès de leurs wilayas respectives, faute de quoi ils seront considérés comme des spéculateurs et tomberont sous le coup de la loi qui sanctionne les pratiques spéculatives». Dans sa note, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations précise que « tous les opérateurs économiques, producteurs, agriculteurs, grossistes ou commerçants de détail qui disposent de chambres froides et d'entrepôts de stockage, qu'ils soient à caractère commercial ou non, en cours d'exploitation ou pas, de les déclarer obligatoirement aux directions de leurs wilayas respectives ». En cas de manquement à cette instruction, le ministère du Commerce menace tout exploitant qui ne déclare pas l'existence de ses stocks dans les chambre froids ou entrepôts de stockage, qu'il « sera considéré comme un spéculateur, sa marchandise saisie, avec fermeture administrative de son commerce, outre des poursuites judiciaires qui seront engagées contre lui». Une campagne nationale de vérification des stocks et des chambres froides de la pomme de terre a permis la saisie de 121.000 quintaux de ce produit de large consommation en quelques jours seulement, selon le Directeur général du contrôle économique et de la répression de la fraude (DGCERF) au ministère du Commerce, Mohamed Louhaidia. Sur instruction du président Tebboune, des textes de loi criminalisant la spéculation sur les produits de base sont en cours d'élaboration et devraient figurer au menu du Conseil des ministres, prévu aujourd'hui (dimanche). Lors des travaux de la rencontre Gouvernement-walis le 25 septembre dernier, le Président Tebboune a évoqué la spéculation sur les produits de base qu'exercent des « parasites et des intrus qui tentent d'épuiser les moyens de l'Etat en créant des pénuries », soulignant que l'Etat sera « intransigeant et est déterminé à retrouver son autorité qui émane du peuple ». La criminalisation de l'acte de spéculation prévoit une peine de pas moins de 30 ans de prison et pourrait aller jusqu'à la perpétuité, voire la peine capitale. «Nous frapperons les spéculateurs d'une main de fer et traquerons les lobbies politiciens qui sont derrière cet acte, qui aurait pu mener à une explosion sociale notamment à la lumière de la propagation de la pandémie de Covid-19 », avait déclaré le chef de l'Etat lors de sa dernière rencontre avec des représentants des médis nationaux. |
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