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Tous les ingrédients sont
là pour permettre au secteur pharmaceutique, notamment en matière d'industrie
productive, de s'épanouir. Le ministre de l'Industrie pharmaceutique a passé en
revue les nouvelles dispositions règlementaires régissant l'industrie
pharmaceutique. Des dispositions capables de hisser le secteur aux standards
internationaux.
Intervenant jeudi dernier, lors de la tenue au CIC de la deuxième journée thématique du FAP SUMMIT, organisée par la fédération algérienne de pharmacie, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, M. Lotfi Benbahmed, a évoqué les « acquis et les gains qualitatifs » qu'a connus son secteur, avec notamment la restructuration réglementaire ayant touché différents segments. Et ce, dit-il, conformément aux recommandations et aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. L'enjeu est de faire de ce domaine un secteur stratégique en développant et en diversifiant l'industrie locale pour pouvoir couvrir 70% des besoins nationaux en produits pharmaceutiques. Pour justement promouvoir la souveraineté et la sécurité sanitaire. Le ministre a souligné que, de ce point de vue, et depuis la création du ministère en juin 2020, les responsables et les cadres de son secteur ont commencé à mettre en place les bases solides pour transformer le secteur en générateur de richesse en encourageant et en améliorant l'industrie pharmaceutique locale. Avec, précise-t-il, la tendance inévitable à la fabrication de médicaments à forte valeur ajoutée, en particulier dans les domaines des traitements anticancéreux et traitements contre le diabète (insuline), afin de réduire la facture d'importation et l'orientation vers l'exportation. Tout cela, basé sur la modification législative et réglementaire du secteur, à commencer par la publication de l'ordonnance 20-02 du 30 août 2020, modifiée et complémentaire à la loi n°18.11 du 02 juillet 2018 sur la santé, qui a abouti à l'élaboration de textes réglementaires visant à développer les cadres sur lesquels repose la politique de couverture de toutes les approches de production, de distribution, d'exploitation, d'importation et d'exportation de l'industrie. Et ce, pour répondre aux besoins des citoyens en matière de médicaments. Il a affirmé que tout a été fait dans un cadre consultatif avec les partenaires sociaux et économiques. Le ministre a cité la publication de textes réglementaires relatifs aux travaux de l'Agence pharmaceutique nationale, en contrôlant la manière d'enregistrer les produits pharmaceutiques et d'approuver les fournitures médicales. Ainsi que l'installation des comités dédiés à ces missions. Et ce, en définissant leur organisation, leur conduite ainsi que l'identification des fonctions de la Commission économique sectorielle mixte pour les médicaments. Le tout, dit-il, a été entrepris dans le cadre d'un plan urgent pour accélérer l'enregistrement des médicaments à haute valeur ajoutée produits localement, des médicaments génériques et biologiques. Et d'évoquer, en outre, la restructuration et la relance de la Commission économique afin d'adopter une nouvelle politique de prix en développant une équation algérienne pour l'économie pharmaceutique. Le premier responsable du secteur a également évoqué le statut de la société pharmaceutique en tant que société commerciale qui est inscrit dans le droit algérien, avec l'obligation de se soumettre à la responsabilité du directeur technique pharmaceutique ainsi que d'assurer l'abondance, la qualité, l'efficacité et la sécurité des produits pharmaceutiques et des fournitures médicales. Dans le but d'améliorer le tissu industriel pharmaceutique local et la contribution des PME, y compris les start-ups, et la possibilité est donnée, dit-il, pour produire une gamme de procédés de fabrication qui peut être incluse au niveau d'une ou plusieurs entreprises pharmaceutiques pour la fabrication. Création effective de la faculté de pharmacie En ce qui concerne la disponibilité et la qualité des produits pharmaceutiques, le département de Benbahmed a installé en outre un « Comité d'experts cliniques», le mois d'avril 2021, impliquant tous les acteurs, y compris les professeurs d'université, les médecins, les chercheurs et les experts, dans la plupart des spécialités médicales liées à la pharmacie avec des compétences scientifiques et cliniques. Le Comité joue un rôle central dans le processus d'enregistrement et de certification, tout en exprimant son opinion, en particulier sur les avantages médicaux, l'efficacité, la qualité, la sécurité de l'utilisation des produits pharmaceutiques et la performance des fournitures médicales. Et pour rendre les médicaments disponibles sur tout le territoire national, le département ministériel de Benbahmed a promulgué un texte réglementaire sur la façon d'identifier la liste des médicaments essentiels. Et afin de réduire le volume des importations et de les limiter aux médicaments essentiels qui ne sont pas produits localement, ou dont la production est déficiente et ne couvre pas le besoin national, un cadre réglementaire a été publié et un cahier des charges définissant les conditions techniques pour l'importation de produits pharmaceutiques et de fournitures médicales a été élaboré. Parallèlement, un « Observatoire national de la vigilance et de la fourniture de produits pharmaceutiques », qui regroupe tous les acteurs du secteur pharmaceutique, les syndicats, les associations, le Conseil d'éthique des professions médicales, des représentants des pharmaciens, des producteurs, des importateurs et des distributeurs a été créé. Ce dernier travaille également sur un système de vigilance stratégique pour éviter la rareté des stocks, avec des mesures appropriées proposées en cas de fluctuation des approvisionnements. Il est chargé également de déterminer la liste des médicaments essentiels disponibles, afin d'inviter les médecins traitants à prescrire ces médicaments. Enfin, le ministre a évoqué dans son discours le développement du système d'information à travers une plate-forme numérique pour suivre les stocks de produits pharmaceutiques et de fournitures médicales, afin d'éviter les pénuries. Et de saluer, par ailleurs, la création de la faculté de pharmacie qui vient finalement de voir le jour à la faveur d'un nouveau décret exécutif n°21-375 du 05 octobre 2021. Cette dernière était rattachée auparavant à la faculté de médecine. |
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