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En matière de vaccination,
on est encore loin du compte, alertent les spécialistes de santé publique. Ils
se comptent par millions, les enseignants, les étudiants, les fonctionnaires ou
autres travailleurs qui ne sont pas encore vaccinés. Une situation qui inquiète
les autorités sanitaires mais surtout les professionnels de la santé. «Nous
lançons, encore une fois, un nouvel appel, particulièrement en direction de la
population active, dans les secteurs tels que l'enseignement, y compris les
étudiants, ou les secteurs économiques public et privé, à se faire vacciner», a
plaidé», hier mercredi, le directeur des activités médicales et paramédicales
au CHU «Mustapha Pacha» et président du Syndicat national des enseignants chercheurs
hospitalo-universitaires (SNECHU), le Pr Rachid Belhadj. Invité de la Radio
nationale, le Pr Rachid Belhadj a «mis en garde contre la baisse d'engouement
pour la vaccination, en raison de la réduction du nombre de contaminations
quotidiennes», a-t-il expliqué. «Le constat est là,
lorsqu'il y a plus de cas, plus de décès et plus d'angoisse, les gens vont
aller se faire vacciner; maintenant, nous sommes dans
une situation d'accalmie, avec moins de décès, moins de cas et moins de
personnes hospitalisées, mais on est à une vitesse très faible de vaccination»,
a-t-il martelé. «L'objectif de vacciner 30 à 35
millions d'Algériens, d'ici le mois de décembre, semble difficile d'atteindre»,
a déploré le Pr Rachid Belhadj. «A ce rythme-là, nous ne pourrons jamais l'atteindre»,
a-t-il prévenu, «même s'il ne faut pas baisser les
bras et continuer à sensibiliser la population», a-t-il
ajouté.
Moins de 4% des étudiants vaccinés Pour le président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, «le danger se situe dans les secteurs où il y a des masses de personnels», citant l'exemple de l'enseignement supérieur. «Nous avons deux millions d'étudiants, moins de 4% d'entre eux sont vaccinés», a-t-il révélé. «Ceci inquiète les professionnels de santé, car les étudiants en médecine sont en contact avec les patients dans les hôpitaux», a encore martelé le Pr Rachid Belhadj, n'excluant pas l'idée «d'obligation de vaccination pour les personnels de santé ou d'instauration du pass sanitaire pour certains secteurs sensibles, afin de protéger la population», a-t-il indiqué. «Ceci est en vigueur même dans les pays les plus démocratiques», a-t-il argumenté. «Nous ne sommes pas à l'abri d'une quatrième vague, il faut s'y préparer», a encore mis en garde le professeur de médecine, surtout contre le relâchement dans le respect du protocole sanitaire obligatoire, à savoir la distanciation physique et le port obligatoire du masque de protection. «Les gens ne respectent plus les gestes barrières», a-t-il alerté, regrettant également «certains comportements constatés, y compris dans les rangs du personnel de santé : «Ce n'est pas étique ni déontologique, que des gens qui ont refusé le vaccin, demandent maintenant à se faire administrer un vaccin précis pour pouvoir faire leurs démarches d'obtention de visa», s'est-il indigné. |
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