Pour
le compte de la 3e journée du 2e tour (Gr. A) des éliminatoires du Mondial-2022
au Qatar, la sélection algérienne de football affrontera, vendredi à Blida
(20h00), le Niger dans un match que les Verts doivent absolument gagner avant
de donner la réplique au même adversaire, mardi prochain à Niamey. On peut imaginer
que ces derniers jours, Djamel Belmadi a eu du mal à
trouver le sommeil. Comme tout sélectionneur national, il subit la pression des
avant-matches, une période cruciale où la blessure d'un joueur cadre et même
remplaçant, chamboule ses plans. C'est le cas en ce mois d'octobre où une
cascade de blessures des internationaux a suscité moult inquiétudes chez le
driver de l'EN. La dernière en date fut celle d'Ounas
(élongation à la cuisse, qui a obligé Belmadi à
convoquer d'urgence Mohamed Amine Amoura (FC Lugano/Suisse) et Kebbal (Stade de Reims). En principe, c'est pour remplacer Slimani (blessure musculaire) qui se trouve pourtant au CTN
de Sidi Moussa ainsi que Delort, lequel aurait accepté de faire l'impasse sur
la CAN avec l'Algérie pour signer son contrat à l'OGC Nice, chose que le coach
de l'équipe devait confirmer en conférence de presse. En tous cas, si Islam Slimani est avec le groupe, c'est que Belmadi
espère un rétablissement plus rapide que prévu. Il sait pourtant que Bounedjah est en forme et empile but sur but dans le
championnat du Qatar, alors que son complice Belaïli,
lui aussi, est en bonne condition, tandis que Mahrez
privé du choc contre Liverpool par Guardiola, est
arrivé frais et dispos. L'autre inquiétude concerne la défense. En l'absence de
Benlamri (blessé), Mandi
sera accompagné par l'un du trio Farès-Touba-Meddioub. A droite, Atal est favori pour le poste, sauf
qu'il est souvent blessé. A gauche après la défection probable de Bensebaïni, la place sera disputée entre Bedrane et Benayada. Seul le
milieu n'est pas affecté puisque on retrouve les mêmes joueurs où Bennacer, Zerrouki et Feghouli
ont sans doute une longueur d'avance sur leurs coéquipiers Boudaoui,
Zorgane et Belkebla. Dans
les bois, il n'y a aucun changement. Il est évident que la mauvaise seconde
mi-temps des Verts à Marrakech face au Burkina Faso constitue une ombre au
tableau. Après une remarquable prestation en première période, les Fennecs ont
été méconnaissables. Alors, doit-on craindre le Niger, 109e FIFA et 3e au
classement groupe A ? Nous ne pensons pas et ce n'est pas un quelconque excès
de confiance puisque l'équipe nationale algérienne est contrainte de justifier
son rang de championne d'Afrique et doit faire le plein avant la manche retour
qui se déroulera à Niamey. Il s'agit d'une sérieuse option à prendre au stade
Mustapha Tchaker dont la pelouse, dit-on, est en
meilleur état qu'il y a un mois. Objectivement, il y a une nette différence de
niveau entre l'Algérie et le Niger. En fait, on ne voit pas comment les Mahrez, Bounedjah, Belaïli, Bennacer, Mandi, Zerrouki et Benrahma
peuvent rater ce rendez-vous important dans cette bataille pour la première
place à laquelle le Burkina Faso prétend lui aussi et qui, lui, évoluera sur du
velours face à la lanterne rouge, Djibouti. Si les deux favoris restent sur
leurs positions jusqu'à la cinquième journée, c'est le 15 novembre prochain que
tout se décidera à Blida avec le choc Algérie-Burkina Faso. En principe, et en
dépit des indisponibilités de quelques cadres, l'équipe algérienne est appelée
à rafler les trois points en attendant le duel tout aussi important à Niamey.
Une victoire des Verts aujourd'hui clouerait les Nigériens à la troisième place
avec deux points seulement, ce qui devrait atténuer leur ardeur à domicile. Le
coach Djamel Belmadi, très perfectionniste comme
chacun sait, aimerait voir ses poulains reproduire le jeu fourni en première
mi-temps face aux Etalons du Burkina Faso. Franchement, cette éventualité
demeure très probable si les consignes sont appliquées à la lettre.