A
deux reprises, l'ESS a échoué dans sa conquête du titre, supplanté par le CRB.
En 2019-2020, c'est la Covid-19 qui avait interrompu la compétition alors que
les Sétifiens avaient un bon coup à jouer. La
dernière saison, les gars de l'ESS avaient fini en tête la phase aller. A cette époque, l'Entente était vraiment au-dessus du
lot. Et puis, lors de la phase retour, et alors que l'ESS était distinguée par
son apport à l'équipe d'Algérie des locaux avec plusieurs convoqués, les
problèmes financiers ont surgi, brisant net cet élan prometteur. A mi-chemin de
cette saison, l'Aigle noir se trouvait en tête aux côtés de la JSS aux points,
mais avec une plus grande différence de buts et possédait 10 points d'avance
sur le futur champion, le CRB, qui avait toutefois deux matches en retard. Avec
la plus prolifique attaque et la défense la plus solide, on pensait que l'ESS
allait tout droit vers le titre. Hélas, la phase retour a rappelé l'inconstance
de la plupart des clubs algériens. Au terme de la seconde manche, l'ESS s'est
retrouvée à huit points du CRB. Le décalage entre l'aller et le retour souligne
la nette baisse de régime de l'équipe avec des nuls et des défaites, dont les
plus douloureuses furent celles subies face au MCA, l'OM, le MCO et l'ASAM. Les
chiffres démontrent que le maillon faible aura été la défense avec 24 buts
encaissés (8 à l'aller seulement) alors, que paradoxalement, l'attaque a
inscrit 9 buts de plus qu'à l'aller. Il va sans dire que l'effectif a été
affaibli par les départs d'éléments cadres tels Amoura, Ghacha,
Bekakchi, sans oublier les Laïdouni,
Belbeig, Merouani, Beloul et Oudira. Conscients que
cette saignée risque d'affaiblir l'effectif appelé à jouer sur tous les
tableaux, les dirigeants, suite aux conseils de l'entraîneur Nabil El Kouki, ont ratissé large en recrutant de bons éléments cet
été. Les observateurs attendent beaucoup du gardien Bouhalfaya
(NCM), ainsi que Brahimi (MCA) Ferhi,
Benayad (PAC), Boutiche, Motrani et Belkaroui (MCO). On
citera aussi les Asémistes Belabed
et Ali Larbi. Le coach tunisien pourra disposer de l'attaquant international
libyen, Boubebous, et fait tout pour recruter le
Ghanéen Khaled (ES Tunis) pour renforcer l'attaque. On estime que la
concurrence sera rude devant et au milieu avec l'apport de cinq joueurs venus
rivaliser avec les anciens tels Djabou, Djahnit, Karaoui, Kendouci, Dali et Ferrahi. La
bonne opération en défense reste l'arrivée du keeper Bouhalfaya qui va bousculer la hiérarchie. Par ailleurs, on
dit beaucoup de bien des jeunes Benboulaïd, Ouassa, Benabed, Boutiche et Motrani, qui font parie du groupe. Hier, les coéquipiers de Djabou ont livré leur premier match amical et auront
ensuite deux autres tests contre des clubs locaux. En principe, El Kouki n'aura que l'embarras du choix pour présenter une
équipe performante. A notre avis, le style de jeu sétifien
est une constante et une garantie, mais il faudra que les joueurs fassent
preuve de volonté et de détermination. La saison écoulée, ils ont laissé filer
de nombreux points face à des adversaires à priori à leur portée. C'est un
domaine qui devrait retenir l'attention du coach, lequel, par ailleurs, doit
garder son calme pour éviter les suspensions comme ce fut le cas la saison
écoulée. En résumé, la défense et le milieu seront faciles à composer au vu de
la richesse de l'effectif. L'inconnue, c'est le secteur offensif qui est devant
un sacré défi : faire oublier le duo Amoura-Gacha.
Aux nouveaux de montrer leurs qualités et prouver que les dirigeants ont eu
raison de les engager. Les fans, en tout cas, attendent beaucoup de leur
équipe, qui a connu des sueurs froides récemment en Ligue des champions face à
son adversaire gambien, le FC Fortune. La leçon a été retenue après la « remontada » à domicile. En principe, le prochain match
s'annonce moins périlleux face au FC Nouadhibou, à condition d'éviter tout
excès de confiance. Avec le stage que les Sétifiens
sont en train d'effectuer en Tunisie, cet objectif est à leur portée. Le plus
dur, ce sera pour plus tard.