|
![]() ![]() ![]() ![]() Décidée par
Paris, la réduction des visas accordés aux ressortissants algériens est déjà
très mal passée, aussitôt suivie par la convocation de l'ambassadeur de France
au siège du MAE. Ajouté à l'autre provocation de la «reconnaissance de la
nation française aux harkis» et la mise sous le boisseau du dossier de la
Mémoire, toujours tourmenté entre les deux pays, tout ce raffut cache mal un
argumentaire purement électoraliste du locataire de l'Elysée, qui opère un
franc et dangereux virage à droite, en prévision de la présidentielle de 2022.
Alors comme ça, selon le journal ?Le Monde', Macron s'est interrogé, sans
sourciller « s'il y avait une nation algérienne avant la colonisation française
? Il y avait de précédentes colonisations. Moi, je suis fasciné de voir la
capacité qu'a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu'elle a joué en
Algérie et la domination qu'elle a exercée. Et d'expliquer qu'on est les seuls
colonisateurs, c'est génial. Les Algériens y croient », rapporte le quotidien
du soir français. En voulant rester à l'Elysée, Macron montre bien qu'il a été
allègrement doublé à droite, vers une plus grande « zemmourisation
» de la France. Macron est perfidement revenu sur l'affaire de réduction des
visas : « c'est juste pour embêter les responsables du système algérien ainsi
que leur progéniture », a-t-il osé, se croyant
toujours à l'ère, à jamais révolue, de la « Issaba »
dont le président français, tout comme ses prédécesseurs, en ont tant profité.
Hier comme aujourd'hui, Macron feint-il d'oublier que le chemin vers l'Elysée
passe par Alger, même si comme il le dit « le système algérien est fatigué, que
le Hirak l'a fragilisé et que le Président Tebboune est pris dans un système très dur »? Pis encore, s'en prenant à ce qu'il a qualifié «
d'histoire officielle algérienne », le président sortant a franchi un autre
Rubicon, en appelant à « réécrire l'Histoire en arabe pour contrer au Maghreb
une désinformation et une propagande qui seraient portées par les Turcs ». Et
au président de la Macronie d'enfoncer un autre clou
tordu à l'adresse des dirigeants algériens: « si vous
ne coopérer pas pour éloigner des gens qui sont en situation irrégulière chez
nous, on ne va pas vous faciliter la vie?». Nous non plus !
|
|