![]() ![]() ![]() Rentrée scolaire, pouvoir d'achat...: Mécontentement chez les syndicats de l'Education
par M. Aziza ![]() Des
syndicats du secteur de l'Education ont exprimé leur mécontentement quant aux
conditions défavorables ayant marqué la rentrée des classes. Ils ont également
dénoncé la détérioration du pouvoir d'achat des enseignants et du personnel de
l'Education.
Le Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CELA) a, dans un communiqué rendu public, dénoncé « le manque de sérieux » quant à l'application du protocole sanitaire recommandé pour la lutte contre la Covid -19. Mettant le doigt sur l'absence quasi-totale des moyens de protection et d'hygiène nécessaires pour éviter la propagation du coronavirus dans les établissements scolaires. Le syndicat a ainsi appelé la tutelle à honorer ses engagements en fournissant les moyens nécessaires pour l'application du protocole sanitaire. Le CELA a, par ailleurs, dénoncé le non-respect du système des groupes conçu pour le respect de la distanciation dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Il indique que selon les rapports émanant des bureaux régionaux du CELA que certains groupes dépassent, bel et bien, les 28 élèves par classe. Les rédacteurs du communiqué ont fait aussi état d'un déficit en matière d'encadrement administratif (directeurs, surveillants généraux, conseillers pédagogiques et surveillants). Sur les plans professionnel et social, le syndicat a dénoncé le manque de transparence dans le système de mutation et l'anarchie dans l'élaboration de la carte éducative. Ce qui ouvre la voie, selon le syndicat, au favoritisme. Il a également dénoncé « l'ambiguïté et la gestion solitaire » par la tutelle du dossier du recrutement des vacataires. Le CELA a, dans ce sens, exigé la nécessité de fixer des critères et les responsabilités pour éviter les problèmes d'ordre bureaucratique. Mais aussi, pour éviter des recrutements sur la base favoritisme. Le syndicat s'est dit, en outre, consterné contre la charge du volume horaire des enseignants de science islamique, histoire et géographie, mathématiques et gestion et économie. Il aussi dénoncé le retard dans le versement des arriérés de salaires et des primes, précisant « que l'enseignant n'est pas responsable de la mauvaise gestion de l'administration ». Le CELA a également déploré la « dégradation insupportable » du pouvoir d'achat, affirmant que le recours à la grève n'est pas du tout écarté face au mutisme des autorités compétentes. Un débrayage qui peut être mené collectivement avec d'autres formations syndicales. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'enseignement (Cnapeste) a, pour sa part, appelé ses adhérents à organiser des assemblées générales au niveau des établissements et conseils régionaux, avant le 12 octobre prochain. Et ce, pour recenser tous les problèmes rencontrés lors de cette rentrée scolaire et faire des propositions sur la démarche à mener pour la satisfaction des revendications du syndicat. Le Cnapeste devra ainsi réunir les membres de son conseil national dans une session ordinaire prévue les 15 et 16 octobre prochains. Le syndicat parle d'une « ébullition » dans le secteur de l'Education en raison des difficultés et des contraintes enregistrées dans les établissements scolaires et dans plusieurs wilayas du pays. |
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