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La décision du ministère de
la santé d'autoriser les pharmaciens d'officine à pratiquer les tests
antigéniques et de les associer dans l'opération de vaccination, est plutôt
bien accueillie par la corporation. C'est du moins ce qui ressort de la
déclaration du président du syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) Messaoud Belambri. En
effet, interrogé par le «Quotidien d'Oran», le président du Snapo
a expliqué que «plus de 1200 officines pharmaceutiques sont impliquées dans
l'opération nationale de vaccination, au fur et à mesure de la formation et la
qualification des pharmaciens par le ministère de la Santé», a-t-il affirmé. «Certaines pharmacies ont atteint jusqu'à
deux mille vaccinations par semaine, ce qui est plutôt encourageant, mais la
première inquiétude est la baisse de fréquentation des vaccinodromes,
constatée partout dans le pays», a-t-il mis en garde.
Messaoud Belambri a également indiqué que «tous les
experts alertent sur cette réticence des citoyens à se faire vacciner, ce qui
nous fait craindre le pire en cas de survenue, à n'importe quel moment, d'une
quatrième vague qui risque d'être très dangereuse», a-t-il
alerté.
Au sujet de la «pénurie» de certains vaccins anti-Covid comme «Spoutnik V» ou «AstraZeneca» surtout pour ceux qui n'ont pas reçu la dose rappel , le président du Snapo a expliqué «qu'il est possible de procéder à une vaccination mixte, c'est-à-dire combiner deux vaccins de marques différentes pour la même personne, à condition de recevoir l'aval des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)». «L'engagement volontaire des pharmaciens pour la réalisation de la vaccination au niveau des officines marque une étape historique dans l'histoire de la pharmacie algérienne», avait indiqué Messaoud Belambri lors de la 14ème Conférence nationale de la pharmacie, tenue le 13 septembre dernier, ajoutant que « cette participation conforte le pharmacien dans le rôle qui lui sera de plus en plus dévolu, (...), puisque le tout nouveau rôle du pharmacien doit aller au-delà de la délivrance des médicaments, c'est dire que ce professionnel de la santé de proximité doit participer activement et pleinement aux actions de santé publique, de prévention et même de dépistage », avait-il expliqué. Concernant la pénurie de certains médicaments sur le marché national Messaoud Belambri a expliqué que «les choses évoluent plutôt vers le bon sens, puisque le ministère de l'Industrie pharmaceutique a dépêché des équipes sur le terrain pour recenser tous les produits pharmaceutique qui manquent sur le marché, outre la cellule de veille stratégique sur la disponibilité des stocks de sécurité pour les produits finis et les matières premières au niveau des établissements pharmaceutiques ainsi que l'exploitation de la nouvelle plateforme numérique pour le traitement des programmes de production et d'importation et le suivi en temps réel de la disponibilité et l'anticipation des éventuelles ruptures par l'observatoire national de veille sur la disponibilité des médicaments», a-t-il affirmé. Citant, à titre d'exemple, la rupture de produits pharmaceutiques comme les anticoagulants utilisés dans le protocole anti-Covid ou encore les médicaments de traitement de tension artérielle, le président du Snapo a révélé les nouvelles dispositions prises par le ministère de l'Industrie pharmaceutique, comme « la déclaration obligatoire des stocks disponibles chaque fin de semaine par les distributeurs et grossistes, et surtout la libération des stocks pour répondre rapidement à la demande et éviter la des ruptures préjudiciables à la santé des malades », a-t-il conclu. |
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