La conférence de presse du
nouveau coach, Azzedine Ait Djoudi, prévue jeudi
dernier, a été annulée en raison de « la rencontre des membres du conseil
d'administration avec le wali d'Oran », a-t-on souligné. Ce qui s'est répercuté
sur la reprise des entraînements, reportée à aujourd'hui ou demain. En
attendant, l'incompétence et l'intérêt personnel continuent de régner en
maîtres au Mouloudia d'Oran. La gestion approximative
d'un club, prétendu professionnel, nuit à l'image du club phare de l'Ouest avec
la complicité de certaines personnes qui se sont accaparé du pouvoir pour agir
dans l'ombre. En dépit de tous ces tracas, les regards étaient braqués sur la
réunion entre le wali d'Oran, Said Saayoud, et certains actionnaires de la SSPA/MCO. Mais,
finalement, « la montagne a accouché d'une souris ». Au lieu de débattre la
question de l'heure, à savoir la venue d'une société étatique, première et
principale revendication du public oranais, le wali d'Oran s'est engagé à «
aider le MCO à améliorer sa situation financière en attirant des sponsors et
des investisseurs tout en sensibilisant les dirigeants présents à redoubler
d'efforts », a-t-on appris. Ces engagements interviennent au moment où le MCO
traverse une conjoncture délicate sur les différents plans. Outre les
divergences signalées entre les membres du Conseil d'administration, le club
est confronté à une crise financière aiguë. A cet effet, le wali d'Oran en a
profité pour appeler les responsables du club à « resserrer les rangs et
contribuer dans le règlement des problèmes financiers » de leur équipe, a-t-on
fait savoir. Ces engagements ont été pris au cours de cette rencontre « initiée
par le président de l'APW d'Oran ». Une initiative que de nombreux observateurs
ont qualifiée de «campagne électorale». Comme quoi, l'intérêt pour le Mouloudia d'Oran ne s'est jamais limité à des fins
sportives. Remarque : pourquoi certains actionnaires et spécialistes des
assemblées générales électives ne se sont jamais immiscés dans la gestion
directe du club, alors quand il s'agit des autorités, ils sont toujours au devant de la scène ? Bizarre, n'est-ce pas ? Cette
situation que l'on peut qualifiée d'alarmante et de
déplorable, risque de causer de graves préjudices au grand Mouloudia
qui n'a plus gagné aucun titre depuis 1995, date de sa dernière consécration en
Coupe d'Algérie.
En tous cas, la nouvelle
saison ne s'annonce guère sous de bons auspices. Plus d'une quinzaine de
l'effectif de la saison passée, libérés par la CNRL ou le club, ne figurent
plus dans la liste de cette équipe en prévision du nouvel exercice. Disposant
de leurs fameux sésames, certains d'entre eux ont déjà signé ailleurs, à
l'image de Masmoudi (ES Sahel), Nekkache
(US Monastir), Litim (Al Aïn
-Arabie saoudite), Belkaroui, Boutiche
et Motrani (ESS), Hamidi et
Ezzemani (MCA), Benhamou (CRB), Mellal (JSS) et bien
d'autres joueurs viennent de joindre cette liste après la décision du président
du club, Tayeb Mahiaoui, de
se passer de leurs services, à l'image des Fourloul
et Legraâ. Certains joueurs, en refusant une
résiliation à l'amiable de leurs contrats, mettraient la direction oranaise
dans l'embarras, notamment pour le prochain mercato
hivernal. Pour rectifier le tir, le président Mehiaoui
poursuit son opération de recrutement dans la discrétion la plus totale avec,
selon nos informations, un certain Hebaiche, ancien
joueur de la JSMS et de l'ASMO. Berrached (ex-SKAF),
Soufi (ex-WAT), Allati (ex-MCA), Koulkheir
(ex-RCR), Yayaden (ex-HBCL), Talha
(ex-MCS) ont opté pour le MCO en attendant les Abid (ex-CSC) et les autres. La
direction oranaise est toutefois dans l'obligation de s'acquitter de la dette
de Nadji de l'ordre de 990 millions de centimes pour
pouvoir qualifier ses nouvelles recrues.