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Lors de son allocution, prononcée, hier,
à l'occasion de la tenue du Conseil national de son parti, le président du RCD,
Mohcine Bellabas, a laissé entendre
que la décision s'achemine vers le boycott des élections locales anticipées. M.
Belabbas a entamé son allocution en appelant à une
minute de silence « à la mémoire des victimes trop nombreuses du Covid-19 et
celles des feux de forêts sans oublier l'artiste Djamel Bensmail
assassiné en direct sous les projecteurs des appareils photos cellulaires ».
Après avoir évoqué la situation politique et économique du pays, commentant le
plan du gouvernement, l'intervenant a estimé qu'en convoquant « pour la troisième
fois » une élection durant la période de crise sanitaire, « le pouvoir joue la
santé des Algériens à la roulette russe en moins d'une année ».
« La convocation par le chef de l'Etat du corps électoral pour des élections locales anticipées en plein pandémie du covid-19 et surtout avec une quatrième vague annoncée dans une conjoncture où le taux de vaccination est l'un des plus faibles au monde renseigne sur la préoccupation des dirigeants officiels quant à la santé des populations. D'aucuns diront que c'est la troisième fois que le pouvoir joue la santé des Algériens à la roulette russe en moins d'une année », a déclaré M. Belabbas. Ajoutant, qu'« au-delà de l'absence des conditions d'une compétition électorale libre et transparente, le régime électoral promulgué par ordonnance du chef de l'Etat est devenu caduque en vertu de l'article 142 de la constitution qui stipule que « le Président de la République soumet les ordonnances qu'il a prises à l'approbation de chacune des chambres du Parlement au début de sa prochaine session. Sont caduques les ordonnances non adoptées par le Parlement » a ajouté le président du RCD. Pour ce dernier, il « s'agit là d'un abus de position » qui « rend l'organisation d'élections locales anticipées et la convocation du corps électoral illégales ». « La même illégalité caractérise le mandat de l'assemblée nationale actuelle et risque de s'étendre au mandat des futurs assemblées communales et de wilaya si une décision n'est pas prise pour laisser le mandat en cours aller à son terme d'autant plus qu'aucune urgence déclarée n'est à signaler pour ce scrutin », a-t-il ajouté. Mohcine Belabbas a également annoncé que le congrès du RCD « sera convoqué pour le premier semestre de l'année 2022, soit le mois de juin au plus tard». |
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