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La diplomatie
algérienne vient d'être renforcée par la création de postes d'«envoyés
spéciaux» pour le pourvoi desquels le président de la République a nommé ces
dernières heures, des diplomates dont certains ont été rappelés par Ramtane Lamamra après leur mise à
l'écart il y a de longs mois.
Tombée dimanche, en début de soirée, l'information a été saisie hier, par l'APS, pour rapporter que «Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de la création des postes d'envoyés spéciaux chargés de conduire l'action internationale de l'Algérie (...)». Il est ainsi affirmé par le même canal officiel que «dans le sillage de l'adoption du plan d'action du gouvernement par le Conseil des ministres, le 30 août dernier, le chef de l'Etat a décidé d'ajuster et d'affûter les outils de la diplomatie algérienne pour l'engager résolument dans les nouvelles formes d'action modernes de la diplomatie mondiale telles qu'elles se déploient, aujourd'hui, au niveau des grandes puissances et au sein des organisations internationales». La nomination de 7 diplomates aux postes «d'envoyés spéciaux» par le Président, l'a été sur proposition du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger. En tête de cette liste, on retrouve l'Ambassadeur Amar Belani rappelé récemment par Ramtane Lamamra «à la Centrale» après sa mise à l'écart depuis de longs mois. Belani vient d'être chargé, depuis dimanche, de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb. Il a été par le passé porte-parole du ministère des Affaires étrangères et a occupé plusieurs postes d'ambassadeur dont le plus récent auprès du royaume de Belgique et auprès de l'Union Européenne et de l'OTAN. L'Ambassadeur Ahmed Benyamina, que le MAE a rappelé dès sa nomination en tant que tel après qu'il ait occupé plusieurs postes d'ambassadeur, successivement au Pakistan, en Grande-Bretagne, en Grèce et au Royaume du Maroc, vient d'être chargé des questions de sécurité internationale. L'Ambassadeur Boudjemaa Delmi, pour sa part, a exercé dans d'importantes capitales de la diplomatie multilatérale, notamment à Addis Abeba et à Genève, ainsi qu'à Tokyo et va se charger de questions africaines, en particulier de la géostratégie de l'espace sahélo-saharien et de la présidence du comité de suivi de l'application de l'Accord d'Alger sur la paix et la réconciliation au Mali. Des «envoyés spéciaux» pour défendre l'Algérie L'Ambassadeur Taos Haddadi-Djellouli a été choisie pour se charger de la Communauté nationale établie à l'étranger. Elle a été, il y a quelques années, la cheffe de cabinet du Secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale établie à l'étranger et elle a longtemps travaillé sur le dossier des relations algéro-françaises avant d'exercer en qualité d'Ambassadeur d'Algérie en Roumanie. L'Ambassadeur Nor-Eddine Aouam qui vient d'être chargé des pays arabes a occupé auparavant le poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et a été ambassadeur à Addis Abeba, auprès de l'Union Africaine. Il va être rappelé de son poste d'Ambassadeur à Berlin, en Allemagne, pour prendre en charge sa mission «d'envoyé spécial». Mme Leila Zerrougui vient, elle aussi, d'être nommée en tant que telle pour se charger des grands partenariats internationaux après qu'elle ait accompli une longue carrière de fonctionnaire internationale qui a culminé avec sa nomination au poste de Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et cheffe de la mission de stabilisation de l'ONU en République Démocratique du Congo (MONUSCO). Sa carrière nationale dans la magistrature a fait la démonstration de qualités humaines et professionnelles de grande valeur. Enfin, le choix s'est aussi porté sur Abdelkrim Harchaoui pour être chargé de la diplomatie économique. Abdelkrim Harchaoui n'est pas un diplomate de carrière mais a exercé notamment les fonctions de ministre des Finances et avant de ministre du Commerce. Il est reconnu comme cadre de grande compétence et parfait connaisseur des institutions économiques, financières et commerciales internationales. Harchaoui a été chargé, au milieu des années 90, de «négocier» le rééchelonnement de la lourde dette algérienne auprès du FMI et de ses conditionnalités notamment la mise en œuvre du PAS (Plan d'ajustement structurel) que cette institution de Breton Woods a imposé à l'Algérie. La décision de procéder à la création et au pourvoi de postes d'envoyés spéciaux» a pour objectif, écrit l'APS, «de conférer à l'appareil diplomatique algérien la flexibilité, l'efficacité et la réactivité nécessaires devant permettre au pays de faire face aux multiples enjeux de l'heure». Désignés pour travailler sous l'autorité directe du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté internationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, les 7 envoyés spéciaux devront, comme rapporté par l'agence officielle, conduire l'action internationale de l'Algérie sur sept axes d'efforts essentiels reflétant les intérêts du pays et ses priorités Des diplomates pour «une logique d'influence» L'Agence officielle note que «cet ajustement a vocation à renforcer la capacité d'interaction et d'influence de la diplomatie algérienne et la démultiplication de la présence de l'Algérie et l'efficacité de son action, sur la scène régionale et internationale ainsi que sur les questions globales et transversales». Pour le pourvoi de ces nouveaux postes, «le choix s'est porté sur des diplomates chevronnés ainsi que sur des responsables et experts de haut niveau», est-il affirmé dans la dépêche. Il s'agit, en l'occurrence, «de cadres qui ont engrangé une vaste expérience devant leur permettre d'accompagner utilement et collectivement le ministre des Affaires étrangères, notamment en matière d'analyse et d'anticipation dans la perspective tracée par le Chef de l'Etat concernant une diplomatie réellement dynamique et proactive, qui puisse être en mesure de disposer de capacités d'initiative sur les grands dossiers régionaux et internationaux et de s'inscrire dans une logique d'influence pour conforter le rôle de l'Algérie, en tant que puissance médiane productrice et exportatrice de paix, de stabilité et de sécurité». Il est en outre rapporté dans cet ordre, que «le président de la République vient de prendre la décision de lancer un vaste mouvement diplomatique qui concernera plus de 70 postes diplomatiques et consulaires». Une première liste a déjà été publiée par la presse. (Voir Le Quotidien d'Oran du dimanche 4 septembre 2021). La «Grande conférence» de Lamamra La dépêche de l'APS d'hier rapporte, par ailleurs, que : «Dans cette même logique de modernisation profonde de l'appareil diplomatique, de ses méthodes de travail et de sa nécessaire adaptation aux défis de l'heure», écrit l'APS, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a été chargé de préparer une grande conférence qui regroupera l'ensemble des chefs de postes diplomatiques et consulaires. «Cette grande messe diplomatique qui participe de l'œuvre de rénovation des méthodes de travail apportera sa contribution à la modernisation de l'appareil diplomatique en tant que vecteur de paix, de sécurité et de développement (...)». Autre décision rapportée par l'Agence de presse, la réactivation de la direction générale de la veille stratégique, de l'anticipation et de la gestion des crises, «en tant qu'outil important de la diplomatie moderne». Et fait savoir que «dans un contexte de défis multiples et variés (Covid, incendies meurtriers, conflit au Sahara Occidental, tensions régionales autour du Mali et de la Libye..), cette structure importante du ministère doit être pleinement opérationnalisée pour anticiper les actions hostiles et les campagnes malveillantes de désinformation dirigées contre l'Algérie. La mobilisation optimale de la diplomatie algérienne, dans cette conjoncture en particulier, viendra, tout naturellement, en accompagnement du secteur stratégique de la défense nationale dans l'œuvre de consolidation du rempart de l'intégrité territoriale, de l'indépendance, de la souveraineté et de l'unité nationale de l'Algérie». La dépêche conclut que «plus que jamais, défense et diplomatie algériennes porteront haut l'étendard de la souveraineté, de l'indépendance nationale et de l'intégrité territoriale de l'Algérie pour honorer le sacrifice des valeureux martyrs en restant fidèles au message du 1er Novembre 1954». |
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