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Les
walis devront «mener à bien la rentrée sociale en mobilisant les moyens
nécessaires, accompagner la famille éducative, garantir le bien-être des
scolarisés et encadreurs et veiller à la mise en application du protocole
sanitaire au niveau des établissements scolaires».
Les premiers responsables des wilayas ont été instruits dans ce sens jeudi dernier par visioconférence par leur premier responsable, le ministre de l'Intérieur, des collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. Kamel Beldjoud a examiné avec eux pour cela, les questions relatives à la rentrée sociale et notamment celle scolaire fixée au 21 du mois en cours. Ce sont l'ensemble des aspects devant marquer cette rentrée qui ont été abordés. Les walis n'ont cependant qu'une vingtaine de jours pour, comme leur a demandé leur ministre «mobiliser les moyens nécessaires» pour assurer la rentrée sociale, «garantir le bien être des scolarisés et encadreurs» en «veillant à la mise en application du protocole sanitaire au niveau des établissements scolaires». Bien qu'il n'ait pas désigné clairement «les moyens nécessaires» à la rentrée sociale, le MICLAT a chevauché son instruction relative au «bien être « de la famille de l'éducation nationale sur celle prise quelques jours avant par le ministre de la santé. Il s'agit en évidence de la campagne nationale de vaccination dont le lancement est prévu pour aujourd'hui au niveau le plus large des institutions, entreprises, administrations et dans les quartiers populaires en général de l'ensemble du pays. «Cette campagne de vaccination qui commencera le 4 septembre prochain et coïncidera avec la rentrée sociale, a pour objectif de vacciner le plus grand nombre de citoyens en mobilisant tous les professionnels du secteur de la santé en coordination avec les autres secteurs, pour que toutes les wilayas puissent en bénéficier», a déclaré le 30 août dernier, Abderrahmane Benbouzid lors d'une vidéoconférence qui l'a mis face aux directeurs des établissements de santé au niveau national. C'est une campagne de vaccination de masse qui durera une semaine par laquelle le ministre de la santé vise à atteindre un taux de vaccination important pour assurer une immunité collective au pays. Une vaccination «de masse» à partir d'aujourd'hui «Il faut accélérer la cadence de vaccination anti-Covid-19 en vue d'atteindre l'immunité collective dans les plus brefs délais et maîtriser la situation épidémiologique et la courbe des infections, par la mobilisation de tous les moyens, et l'application rigoureuse des mesures préventives en prévision de tout imprévu, et ce pour préserver les vies et les biens à l'approche de l'automne et de l'hiver», a demandé Beldjoud jeudi aux walis. L'apparition en août dernier d'un nouveau variant, appelé celui là «MU» laisse craindre une 4ème vague de contaminations même si ces derniers jours, la baisse remarquable du nombre de personnes atteints par le coronavirus permet d'espérer que ce virus peut lui aussi avoir une fin de cycle, une fin de vie, comme tous ceux qui sont apparus tout au long de la vie humaine. Les encadreurs de l'éducation nationale entre autres les enseignants devront se préparer à recevoir le vaccin dès ce mardi 7 septembre, jour où ils signeront leur procès verbaux de reprise. Comme l'ont décidé des pays occidentaux, l'Algérie commence à tenter d'imposer le Pass sanitaire après avoir introduit sur le net un certificat de vaccination «non falsifiable» affirment ses concepteurs, qui devra être imprimé par les citoyens pour en premier, se faire vacciner et ensuite le présenter pour entrer dans les espaces publics les plus fréquentés. L'autre instruction du MICLAT aux walis, celle-là très contraignante, »hisser la cadence de la relance économique, étant le seul moyen créateur de richesse et de postes d'emploi, en prenant l'ensemble des mesures administratives et les facilitations nécessaires à un climat d'affaires localement favorable, mais également de parachever les projets en cours et promouvoir les investisseurs, notamment les jeunes». Sommés pour être « des acteurs économiques de premier plan » depuis de longues années, les walis n'ont jamais pu le devenir pour des raisons évidentes de centralisation de la décision, de bureaucratie, du manque de moyens financiers et de l'absence d'une gouvernance positive, réactive et transparente. L'on rappelle qu'à ce jour, l'Algérie n'a pas encore fait le point sur les conséquences désastreuses de la pandémie de la COVID-19 sur l'ensemble des domaines. La sphère économique, son volet commercial inclus, est la plus affectée de tout le reste. Ces pratiques qui sclérosent le pays Travail à distance, diminution des personnels, absence de transports publics, pour éviter la propagation du virus, rareté des matières premières et autres équipements et matériels importés, pour cause de fermeture des frontières, limitation ou carrément inexistence de plans de charge chez les entreprises conséquemment à la contraction des marchés et aussi des ressources financières pour manque d'activités et même très souvent leur arrêt total, fermeture évidente d'un grand nombre d'entreprises et suppression d'emplois donc hausse du taux de chômage, et bien d'autres conséquences négatives pourraient bloquer les walis quand bien même ils veulent «hisser la cadence de la relance économique» de leurs territoires comme l'exige d'eux leur ministre. De 61 milliards de dollars l'année dernière, les réserves de change ont chuté à 44 milliards de dollars en juillet dernier selon les estimations avancées par le président de la république, une baisse causée par «des déficits du solde global de la balance des paiements», dit la Banque d'Algérie. Les spécialistes font état en parallèle, de la détérioration du compte courant du trésor public, passant de décembre 2020 à janvier 2021 de 54 à 95 milliards de dinars et ce, est-il dit, «malgré l'avance de 335 milliards de dinars de la banque d'Algérie» pour couvrir les dépenses de l'Etat. Seul indicateur plus ou moins positif «la relative stabilité des liquidités bancaires» qui avoisinent les 700 milliards de dinars. La Banque d'Algérie explique ces déséquilibres financiers par «l'excès de la dépense intérieure brute de l'ensemble des agents économiques sur le revenu national». L'institution bancaire précise notamment que c'est «l'excès des importations de biens et services sur les exportations». C'est de toute cette situation financière «bancale» que dépendra pour les walis de «parachever les projets en cours et promouvoir les investisseurs, notamment les jeunes, créer des richesses et de l'emploi» comme avancé par Beldjoud. La hausse des cours du baril de pétrole auxquels s'accrochent plus de 95% de l'économie nationale, est étroitement liée de la fin de la pandémie de la COVID-19. Son atténuation ces derniers jours pourrait booster ces cours au regard de l'empressement des Etats de relancer leurs économies lourdement affectées par une longue mise en veilleuse de toutes les activités. Ceci étant, le plus dur pour les walis est de «prendre l'ensemble des mesures administratives et les facilitations nécessaires à un climat d'affaires localement favorable», une instruction des plus récurrentes. Il s'agit de revoir des pratiques qui ont toujours gangrené l'ensemble des secteurs économiques et de services et ce, depuis l'indépendance du pays. Ceci exige une réforme profonde des mentalités soutenue par une gouvernance compétente que l'Algérie peine à instaurer. Le MICLAT a terminé sa visioconférence en se conformant à la décision du président d'organiser des élections locales le 27 novembre prochain. A cet effet, Beldjoud a exigé des walis «l'accompagnement de l'ANIE et ses délégations locales avec tous les moyens logistiques pour lui permettre d'encadrer et de faire réussir ces élections». |
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