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Après avoir frappé à toutes
les portes en vain, les 42 familles exclues de la dernière opération du
relogement de « Douar Flalis » reviennent à la charge
pour réclamer l'ouverture d'une enquête ministérielle sur cette opération qui
aurait été entachée, selon leurs dires, par de nombreuses irrégularités.
Dans une lettre ouverte accompagnée d'une pétition et soutenue par des dizaines de témoignages des habitants, ayant bénéficié du relogement durant la dernière opération, les 42 familles soutiennent qu'elles ont été exclues « injustement » du relogement au profit de bénéficiaires intrus. Les délégués des concernés, que nous avons rencontrés, affirment qu'ils détiennent toutes les preuves qui soutiennent leur « éligibilité » au relogement tout en menaçant de recourir à d'« autres moyens de contestation » si les autorités n'interviennent pas pour « lever cette injustice ». « Nous nous sommes déplacés à la cité 4.400 logements de Belgaïd où nos 162 anciens voisins ont été relogés, mais sur place nous avons découvert que certains bénéficiaires n'ont jamais mis le pied à Douar Flalis. Ces intrus ont bénéficié de relogement, alors que nous, qui ont passé plusieurs années dans ce bidonville, avons été exclus injustement. Nous avons frappé à toutes les portes, mais sans suite. Nous réclamons aujourd'hui une enquête ministérielle urgente pour mettre la lumière sur les circonstances du déroulement de la dernière opération de relogement. Nous appelons aussi à cesser toutes les poursuites judiciaires contre quatre de nos voisins, dont trois ont été mis en prison pour trouble à l'ordre public », précisent nos interlocuteurs. L'opération du relogement de 162 familles du bidonville « Douar Flalis» s'est déroulée le 11 juillet dernier. Les 162 bénéficiaires ont été relogés dans des logements sociaux à la cité 4.400 logements à haï Belgaïd, dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire. Cette opération de relogement a été suivie par la démolition de toutes les maisons de fortune en présence des forces publiques et des responsables locaux. « Depuis la démolition de nos baraques de fortune, nous vivons avec nos familles dans un calvaire. Nous nous sommes retrouvés avec nos femmes et enfants dans la rue, ne sachant pas où aller », témoignent avec amertume nos interlocuteurs. |
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