La vaccination
anti-Covid dans les pharmacies officines est
opérationnelle à partir de ce mercredi 25 août. Le lancement de l'opération se
fera à partir d'Alger, en présence du ministre de la Santé. L'objectif est
d'élargir les espaces dédiés au processus de vaccination, lancé le 21 janvier
dernier, pour vacciner pas moins de 150.000 personnes par mois en officines,
selon Chafik Rahem, vice-président du Syndicat
national des pharmaciens d'officines. L'idée d'impliquer les officines était,
selon le vice-président national du Snapo, qui était
hier l'invité de la radio nationale chaîne 3, « un souci majeur » des
partenaires de la corporation afin d'accélérer la fréquence de l'opération de
vaccination et en réaliser deux grands objectifs importants, à savoir : «
diminuer la mortalité et atteindre l'immunité collective qui équivaut à 50 ou
60% en Algérie ». « Nous avons besoin de toutes les énergies et de tous les
espaces possibles pour accélérer la cadence », a-t-il
ajouté, rappelant que le pharmacien est partie prenante de l'acte médical, et
soulignant « cette volonté d'intégrer les pharmacies à ce processus (de
vaccination) qui a dépassé les autres structures de l'Etat dont les centres
dédiés exclusivement à la lutte contre la pandémie ». L'intervenant a expliqué
que « l'apport des pharmacies est légitimé par le décret daté du 7 août
autorisant la vaccination en officines, sous l'égide des autorités sanitaires
du pays ». Selon lui, un guide a été établi pour aider les concernés à mieux
maîtriser l'acte de vaccination suite à un long travail de concertation qui a
été fait en collaboration entre les intervenants dans l'acte de vaccination à
l'instar du Snapo, de la Fédération des pharmaciens
algériens et le ministère de la Santé. Toutes les officines ne participeront
pas à cette opération, a-t-il expliqué, précisant
qu'il s'agit de l'adhésion volontaire qui sera « appuyée par une formation
spécialisée qualificative préalable ». En ce sens que l'implication de
l'officine dans le processus de vaccination anti-Covid
ne touche pas le rôle premier de la pharmacie qui est la mise à disponibilité
du médicament. Selon M. Rahem, il s'agit de vacciner
10 individus/jour et par officine. Ce chiffre peut aller jusqu'à 30
personnes/jour, programmées sur rendez-vous et selon les capacités de la
pharmacie intégrée dans ce mécanisme. « Toutes les mesures sont prises pour la
disponibilité du vaccin et les conditions de sa préservation », a-t-il fait observer. L'intervenant estime que si « on
arrive à impliquer 40 à 45% des 11.000 officines activant sur le territoire
national, avec en moyenne de 5 vaccinés/jour, on atteindra 150.000 vaccinés par
mois. « Alors qu'après huit mois du début du processus, on n'en est qu'à 10%
d'Algériens seulement qui sont vaccinés », regrette-t-il. « Il y a une vitesse
de croisière qui a été atteinte. Avec la participation des officines, il y aura
une montée en puissance qui va nous faire arriver à des chiffres plus
importants, puisque l'objectif de la vaccination est de réduire la mortalité et
d'atteindre l'immunité collective ». S'agissant des conditions de stockage, M. Rahem affirme que « toutes les dispositions sont
minutieusement prises pour l'approvisionnement valide en vaccins », vulnérable,
faut-il rappeler, à tout imprévu dans la chaîne de conditionnement. Toujours à
propos de la lutte anti-coronavirus, l'intervenant a rappelé que le Snapo a demandé la possibilité pour les pharmaciens de
faire les tests antigéniques. « On ne parle pas de PCR mais de tests
antigéniques. Et ça c'est possible en officine, et ça permet de désengorger les
hôpitaux qui accueillent tous les citoyens qui ressentent des symptômes liés au
Covid, et c'est là qu'il y a des risques de
contamination », a-t-il expliqué. « Tout ça rentre
dans les services liés à la santé. Voilà pourquoi il est utile que les textes
d'application soient mis en place, dans l'intérêt du système de santé avant
celui du pharmacien », a ajouté M. Rahem.