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Les habitants des logements castors à proximité du
centre de santé de Hennaya où les hérons garde-bœufs
blancs ont élu domicile depuis près de deux ans sur les cyprès de cet
établissement de santé de proximité et sur les platanes et eucalyptus qui
bordent la rue, ont lancé un appel aux autorités locales et aux services
concernés (santé, environnement), sur les réseaux sociaux, pour trouver une
solution à leur problème de déjections volatiles. « On se demande si les
autorités locales et les services concernés sont conscients des déjections
d'oiseaux et de ce spectacle médusant qui exaspèrent les employés du centre de
santé et les riverains et commerçants. A la tombée de la nuit et même pendant
la journée, c'est une masse de fientes qui se mettent partout, sur les arbres
et tout ce qui se trouve en dessous, sans compter les oisillons qui chutent à
chaque fois du nid. L'odeur est insupportable !», déplore Yazid qui habite en
face de cette structure de santé. Le sol de la cour de ce centre de santé, la
chaussée et les voitures sont souillées par les déjections. Par ailleurs, cette
invasion fait craindre à d'autres riverains le risque de propagation de
maladies d'oiseaux infectés. «Le manque d'hygiène risque de favoriser la
transmission de maladies de hérons infectés aux patients et aux voisins à cause
des déjections, car de nombreuses personnes se ruent chaque jour vers ce centre
en cette période de pandémie de Covid-19 ! Les gens marchent sur les fientes
desséchées des oiseaux et œufs d'oiseaux et puis les transportent à l'intérieur
du centre de santé.
Avec la pluie, c'est encore pire. Cela fait comme une pâte », constate Djelloul, riverain, qui affirme que personne n'est venu nettoyer à grande eau ces saletés qui augmentent le risque de glissades. Ces nuisances ont également un impact négatif sur le commerce. « Nous commençons sérieusement à s'agacer de cette pluie de fiente qui s'abat chaque jour devant nos magasins et sur nos voitures ! Beaucoup de mes clients ne viennent plus à mon magasin à cause de ces fientes et du plumage des oiseaux qui ont fait de ce centre de santé un site de nidification », se lamente Okkacha, pâtisser en face du centre. Arab Tani rappelle que le phénomène se produit aussi dans une école primaire de la cité Larbi Ben M'hidi, alors que la rentrée des classes approche. Selon l'ex-directeur des forêts Kazi Tani Saïd, des solutions sont envisageables. «Le héron garde-bœufs fréquente les décharges et dépôts d'ordures, les étangs, les champs labourés et les exploitations agricoles et vallées riches en pâturages et en troupeaux. Il recherche également pour se nourrir des milieux plus secs, voire arides, à condition qu'ils soient parcourus par du bétail. Cette invasion de hérons garde-bœufs pose un réel problème de salubrité et d'hygiène pour les habitants et commerçants. Mais, l'élagage des arbres peut apporter une réponse, pour déranger les oiseaux et les obliger à partir. On peut aussi couper les cyprès pour supprimer les perchoirs mais pas les platanes. Les responsables de ce centre de santé et de l'APC de Hennaya peuvent se rapprocher de la circonscription de la conservation des forêts de Remchi, pour acquérir une autorisation d'abattage ou de coupe des arbres où les oiseaux élisent domicile », explique-t-il. |
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