L'empiétement sur le
domaine forestier à Oran prend des proportions alarmantes, avec l'avancée
inexorable des constructions illicites dans plusieurs quartiers d'Oran et des
communes limitrophes. Plus de 45 hectares de terres forestières ont été envahis
par des constructions illicites au niveau de trois secteurs urbains. Selon des
sources proches de la commission de l'environnement, des constructions
illicites sont régulièrement répertoriées au niveau des secteurs urbains de Bouamama et Sidi El Houari. Ces constructions illicites
sont à l'origine de la déforestation puisque des dizaines d'arbres sont
arrachés au profit de l'illicite.
A ce titre, pas moins de
15.058 habitations précaires sont recensées à travers 25 sites répartis dans 10
communes de la wilaya d'Oran, a-t-on appris de la direction de l'habitat. Le
plus grand site d'habitat précaire est enregistré dans la commune de Hassi Bounif avec un total de
3.000 habitations, Benfréha (2.820), les communes de Bir El Djir et Arzew (2.000
chacune) et Sidi Chahmi (1.953). Ce recensement a
également touché 655 habitations dans la commune d'Aïn
El Turck, 400 à El Ançor,
180 à Bousfer et 150 maisons à Sidi Benyebka, a-t-on indiqué. La résorption de l'habitat
précaire permettra la récupération d'un foncier de 150 hectares, soit une
moyenne de 100 habitations par hectare. Pour éradiquer définitivement ce
phénomène, la wilaya d'Oran nécessite l'inscription de 15.000 logements publics
locatifs (LPL), ainsi qu'une autre opération de prise en charge des travaux
d'aménagement et d'amélioration urbaine. Ce recensement ne concerne pas Haï Sanawbar (ex-Les Planteurs) qui compte actuellement 20.000
habitations précaires contre 9.500 en 2007. Par ailleurs et dans le cadre du
suivi du programme du secteur de l'habitat et en prévision des prochaines
opérations de relogement, le wali d'Oran a installé, dernièrement, deux
commissions relevant de la daïra d'Oran. Ces dernières ont la charge de
recenser les familles habitant les immeubles menaçant ruine et classés rouge
dans la circonscription de la commune d'Oran et validés par le CTC pour la
première commission. Pour ce qui est de la deuxième, elle aura la
responsabilité de mettre à jour le nombre de familles qui habitent les
bidonvilles. Les deux commissions sont composées des représentants de la
Gendarmerie nationale, de la sûreté nationale, la protection civile, la commune
d'Oran, la direction du logement et l'Office de la promotion et de la gestion
immobilière. Les commissions vont actualiser le recensement réalisé en 2007
portant sur les habitations et les familles résidant dans des logements
précaires. Ces deux instances entament, depuis plus d'un mois le recensement
des habitations précaires et des bidonvilles dans la commune d'Oran. Le wali a
indiqué que des enquêtes sur les constructions précaires et le recensement des
familles résidant dans les immeubles menaçant ruine ou les bidonvilles seront
effectuées sur le terrain.