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Le ministre de la Santé: La vaccination anti-Covid sera étendue aux moins de 18 ans

par M. Mehdi

Le ministre de la Santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid, a affirmé dans un entretien accordé au site Santé News que la situation sanitaire connaît une «accalmie » mais qu'il faut rester très prudent pour éviter de revenir à la situation qui prévalait à la mi-juillet.

«Nous avons pu dépasser la première et la deuxième vague en hospitalisant les cas contaminés (graves) dans les hôpitaux et les hôtels, afin de casser la propagation du virus. Mais la 3e vague, avec la nouvelle souche (Delta), s'est propagée très rapidement dès le début de juillet, où plus de 90% des cas contaminés avaient besoin d'oxygène », affirme le ministre de la Santé. Selon lui, lors de la première et la deuxième vague, les cas positifs étaient hospitalisés pour la plupart pour le confinement. Alors que lors de la 3e vague, il s'agissait dans plus de 90% des cas pour détresse respiratoire. « Cette situation a créé un problème de disponibilité de l'oxygène (médical), et pour son transport, créant un problème de distribution, mais aussi l'épuisement des équipes médicales ». M. Benbouzid explique que « le pic a été atteint le 29 juillet » avec l'enregistrement de près de 2.000 cas. Sur les « 16.000 malades Covid » hospitalisés à cette époque, « la plupart étaient enregistrés à Alger (2.500), Tizi Ouzou (1.900), Sétif et Blida ». La situation actuelle est caractérisée par une « accalmie ». Si en juillet dernier, les chiffres des contaminations enregistraient des hausses quotidiennes de 400-500 malades, maintenant, la baisse est de l'ordre de 200 par jour, ajoute le ministre.

Dans la crise, il y a toujours des problèmes

« Hier, on était à 13.580 malades (Covid) au niveau national. La veille, on était à 14.100. Nous sommes dans une tendance baissière, mais il faut que ça dure pour arriver à des chiffres beaucoup plus bas pour qu'en cas de rebond, nous puissions mieux réagir. Il ne faut pas que le rebond (de contaminations et d'hospitalisations) arrive lorsque le nombre de cas est encore élevé », affirme encore le Pr Benbouzid. Le ministre a affirmé que son secteur a importé des milliers de générateurs d'oxygène qui ont été distribués aux établissements hospitaliers. « Samedi dernier seulement, nous avons importé 1.600 concentrateurs d'oxygène qui ont été distribués aux wilayas les plus touchées et comptant le plus grand nombre de contaminations », a-t-il ajouté. Cette pression a nécessité « l'ouverture des hôtels, comme Mazafran, et doté d'un générateur d'oxygène, pour hospitaliser les personnes en détresse respiratoire, ainsi qu'une clinique privée à l'est du pays mise à la disposition du ministère de la Santé, pour absorber la terrible demande ».

6 millions de vaccinés aux deux doses

En ce qui concerne la vaccination, le ministre a souligné que l'Algérie a été «l'un des premiers pays à engager le processus», et aujourd'hui, «les résultats de la vaccination portent leurs fruits, car les symptômes ne sont pas dangereux ». Selon lui, le programme de vaccination se poursuit et les gens se précipitent de plus en plus pour se faire vacciner, mais « moins pendant le mois d'août » car « la plupart des citoyens (d'Alger) sont en vacances ». Selon le ministre, « plus de 70% des personnes vaccinées ont plus de 18 ans », annonçant que la vaccination va être étendue aux moins de 18 ans, car cette souche touche aussi les plus jeunes. « On a commencé avec 50.000 vaccins de Spoutnik reçus en janvier », affirme Benbouzid, précisant que les quantités reçues en février, mars et avril n'étaient pas plus importantes, et qu'il était impossible d'entamer la vaccination en masse avec un faible nombre de doses. « Ce n'est qu'en juin et juillet que nous avons entamé réellement la vaccination, lorsque le nombre de doses arrivées était de plusieurs millions », affirme M. Benbouzid. Selon lui, pour tout le mois d'août, l'Algérie prévoit de recevoir 9 millions de doses et 5 millions en septembre. Pour le ministre de la Santé, il n'est pas possible pour l'Algérie de maîtriser l'approvisionnement en vaccins auprès de pays qui, eux aussi, ont des difficultés, pour différentes raisons, à assurer la livraison de toutes les commandes. Pour Abderrahmane Benbouzid, l'objectif est d'atteindre « l'immunité de groupe » en vaccinant aux deux doses « 30% de la population », soit « 40 millions de doses » pour « 20 millions de personnes ». Le ministre a aussi précisé qu'à fin juillet, 6 millions de personnes ont été vaccinées en Algérie.