La traque des auteurs présumés du lynchage et de l'odieux assassinat de Djamel Bensmaïl à Larbaâ Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi Ouzou, se poursuit avec l'arrestation de 25 autres suspects.

Dans un communiqué rendu public, hier, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), affirme avoir découvert « des informations étonnantes » sur les mobiles du meurtre. Dans le cadre de la poursuite de l'enquête ouverte par la DGSN dans l'affaire de l'assassinat du jeune Djamel Bensamïl à Larbaâ Nath Irathen, les services spécialisés de la sûreté nationale ont, ainsi, procédé « en un temps record » à l'arrestation de « 25 autres suspects, en état de fuite dans plusieurs wilayas du pays », indique un communiqué de la DGSN. Parmi les personnes interpellées, indique la DGSN, « deux individus arrêtés par les services de la sûreté de la wilaya d'Oran alors qu'ils s'apprêtaient à quitter le territoire national ». La même source a précisé que l'enquête préliminaire diligentée par les services compétents de la Sûreté nationale avait permis à ce jour « l'arrestation au total de 61 suspects, impliqués à différents degrés, dans l'homicide, l'immolation et la mutilation d'un cadavre, la destruction de biens et la violation d'un siège de police ». Grâce au recours à des techniques modernes, les mêmes services ont pu récupérer le téléphone portable de la victime. L'exploitation de l'appareil a permis ainsi aux enquêteurs de découvrir des informations qu'on qualifie d'« étonnantes» «sur les véritables mobiles du meurtre du jeune Djamel Bensmaïl». Des informations, qui «seront révélées par la Justice ultérieurement en raison du secret de l'instruction», a ajouté le communiqué.

La DGSN a également fait savoir que l'enquête a permis de « découvrir qu'un réseau criminel, classé comme organisation terroriste, est derrière le plan ignoble, de l'aveu de ses membres arrêtés». Il est à rappeler que la chasse à l'homme menée par les service de sécurité pour mettre hors d'état de nuire les auteurs présumés du meurtre ignoble de Djamel Bensmaïl avait permis dans un premier temps d'arrêter «Trente-six (36) personnes, dont trois (03) femmes». Parmi les membres composant ce premier groupe de personnes arrêtées se trouve l'individu qui aurait asséné des coups de couteau à la victime, arrêté alors qu'il s'apprêtait à traverser la frontière vers le Maroc, selon les déclarations du directeur de la police judiciaire lors d'une conférence de presse. Le même responsable avait salué à l'occasion de cette conférence de presse la «précieuse contribution des citoyens sur les réseaux sociaux dans l'identification des auteurs du crime barbare ».