
Quel sort sera réservé aux
représentants algériens lors des prochaines compétitions interclubs de la CAF ?
Comment nos clubs engagés dans ces tournois vont-ils
réagir aux dernières directives de la CAF ? Ce sont les questions qui taraudent
l'esprit des milliers de supporters et des dirigeants de ces clubs. En effet,
la CAF vient de fixer l'envoi de la liste des joueurs devant prendre part la saison
prochaine aux différentes compétitions au 15 août. La JS Kabylie, avec le
départ de son entraîneur Denis Lavagne et la
résiliation du contrat de Benchaira et le gardien Benbot qui est sur le point de quitter le club, est dans
l'expectative. L'ESS a entamé l'opération du recrutement avec des joueurs ne
répondant pas aux critères exigés par la Ligue des champions pour faire face
aux ténors de l'Afrique. Le CRB, lui, semble être déjà en retard dans ce
domaine sans parler de la JS Saoura.
C'est l'incertitude à moins
que nos clubs vont se limiter comme d'habitude à faire
de la figuration surtout que les dirigeants enregistrent un déficit flagrant en
matière de gestion dans ce domaine. Ce n'est pas le cas des autres formations
du continent, qui disposent de vastes réseaux de prospection et de managers
qualifiés dans ce genre d'opérations. Autre fait plein d'importance en ce qui
concerne les conditions de la CAF qui, dans une circulaire adressée au mois de
juin dernier, exigeant aux clubs participant aux compétitions continentales de
satisfaire le cahier des charges. Il s'agit de l'apurement total et définitif
des dettes des clubs vis-à-vis des joueurs, entraîneurs et autres membres du
staff. Des conditions que bon nombre de clubs algériens ne pourront satisfaire
en cette conjoncture actuelle. Selon notre source, pas moins de dix clubs sont
touchés par cette mesure. Les clubs ont-ils été informés à temps pour essayer
de trouver une issue favorable à cette situation ? Certains évoquent le manque
de synchronisation dans le travail entre la FAF et la LFP dans cet épineux
dossier des dettes. Là, on vient d'apprendre que la Fédération algérienne de
football serait venue au secours de l'ESS pour la régularisation des joueurs
Daniel Lomotey et MalikTouré
et ce, pour éviter les éventuelles sanctions de la FIFA. Pour rappel, la FIFA a
exigé à l'Entente de payer «118.000 dollars au club ghanéen Wafa»,
nous a-t-on dit. A cet effet, nous avons appris que la direction sétifienne a décidé de garder Lomotey
pour une saison supplémentaire. Quant au joueur malien Touré, il a eu gain de
cause et l'Entente «devra payer le montant de deux milliards 850 millions de
centimes au joueur malien», a-t-on appris. La FAF est intervenue pour régler ce
litige à titre de prêt comme l'avait fait l'ancienne fédération avec l'USMBA.
Reste aussi le cas de la JSK, sommée de payer son ancien entraîneur tunisien, Yamen Zelfani, un milliard vingt
millions de centimes. Voilà, une situation compliquée en raison du manque de
rigueur et de sérieux dans la gestion des transferts des joueurs et entraîneurs
étrangers. Cela signifie clairement qu'on est loin, très loin du
professionnalisme et que nos clubs sont bien partis pour éprouver les pires
difficultés à répondre aux exigences imposées par la CAF et la FIFA. En somme,
tout est à revoir dans un football miné par l'irresponsabilité, la confusion et
la dilapidation des deniers publics sans aucun contrôle de l'Etat.