Sauf revirement de dernière
minute, l'entraîneur de la JSK, Denis Lavagne, ne
poursuivra pas l'aventure avec les Canaris. La nouvelle est tombée tel un
couperet chez le public des «Jaune et Vert». Pourtant, tout indiquait que le
technicien français, dans un souci de stabilité, était bien parti pour
renouveler son contrat et achever l'œuvre entamée. Même Mouloud Iboud, le bras droit du président Cherif Melall, avait annoncé que Denis Lavagne
serait reconduit à la tête de la barre technique de la JSK. Ce départ risque
d'être préjudiciable à la JSK, finaliste de la Coupe de la CAF et vainqueur de
la Coupe de la Ligue, qui lui a donné le droit à la participation à la
prochaine Coupe de la CAF, avec à la clé un parcours honorable également en
championnat avec en plus l'émergence de plusieurs jeunes talents. Certaines
sources estiment que la décision du coach français est liée à l'accrochage
verbal avec le président du club lors d'une séance d'entraînement sur lequel
Denis Lavagne n'a pas voulu s'étaler par «respect au
drame qui frappe la région de la Kabylie et aux victimes», nous a-t-on confié. Exploitant cette situation de confusion, le MCA et
l'USMA se sont mis de la partie pour enrôler l'entraîneur français. Jusqu'à
présent, Denis Lavagne a catégoriquement démenti
toute information relative à ses négociations avec l'un des deux clubs. Au
moment où des rumeurs annoncent que l'agent du technicien français aurait
rencontré les dirigeants du Mouloudia d'Alger. «Il
n'y a pas de fumée sans feu», dit-on. Tout reste possible étant donné que même
Nabil Neghiz vient de s'engager pour deux ans avec le
club marocain du MC Oujda. On vient d'apprendre que le désormais ex-coach du
MCA aurait décidé de répondre favorablement à l'invitation des responsables
marocains à la veille du derby contre le CRB. Bizarre et inconcevable ce qui se
passe dans le football algérien et chez les clubs prétendus professionnels.
Est-il logique qu'un entraîneur abandonne son équipe en plein championnat ? Où
est passé le contrat moral ? Cette confusion et ce bricolage ont encore de
longues années devant eux, tant que les dirigeants des clubs continuent de
mentir au public en essayant de calmer l'ardeur des fans avec ces fréquents
changements de staffs techniques sans pour autant mesurer les conséquences de
cette instabilité technique.
Sans pour autant oublier les
entraîneurs qui crient sous tous les toits qu'ils sont convaincus par le projet
sportif en jouant avec la sensibilité des supporters. Mais, entre les paroles
et les actes, il y a tout un fossé. Au moment où les autres équipes
enrichissent leurs palmarès, les nôtres continuent à «jouer» avec l'argent des
deniers publics oubliant que «le temps est père de la vérité», comme le dit un
proverbe. Chez nous, c'est du temps perdu à gagner de l'argent au détriment de
l'histoire des clubs et la déperdition de nouvelles générations de footballeurs.