L'USMBA
a-t-elle acté sa rétrogradation en Ligue 2 ? Une chose est sûre, la situation
s'est compliquée pour la formation de la Mekerra qui
a raté le match de l'espoir face au RCR. Terrible désillusion avant-hier soir,
à Sidi Bel-Abbès où l'USMBA a complètement hypothéqué
ses chances de maintien pour ne pas dire officialiser sa descente. Avec cinq
points de retard sur le premier non relégable, le WAT, à trois encablures de la
fin, on peut dire que les carottes sont déjà cuites pour l'USMBA qui a un
goal-average défavorable par rapport aux autres mal-classés. Autopsie d'une
chute programmée. Les conflits entre Abbès Morsli, président du CSA, Abdelghani
El Henani, le président du club et Sofiane Bengorine ont été à l'origine de ce désastre. Le pacte
entre le président du CSA, nommé directeur général du club, et le manager
général n'a pas fonctionné dans l'intérêt du club. Cela s'est répercuté d'abord
sur la qualité du recrutement. Les responsables du club n'ont à aucun moment
respecté la philosophie et l'histoire du club, car ne joue pas n'importe qui à
l'USMBA où avaient évolué les Ben Barek, Henia, Kherrit, Amar, Lacarne, Khelladi, Salhi, Fellah, Abdi, Kouache et
autres. Abbès Morsli et
Sofiane Bengorine ont failli dans leur mission de
recrutement. Mauvaise gestion caractérisée par certains dirigeants démunis de
toute compétence pour un véritable projet sportif assurant l'avenir de l'USMBA.
Comment peut-on négliger les jeunes talents pour engager des vétérans ou
joueurs inconnus au bataillon ? Indiscipline caractérisée de certains joueurs
sans que personne ne lève le petit doigt. Instabilité de l'encadrement
technique. Après le départ du directeur général, Abbès
Morsli, l'anarchie s'est poursuivie avec le retour du
président du club sans pour autant oublier les oppositions pour le choix de
l'entraîneur après le départ de Moez Bouakaz.
Cela
a relativement influé sur l'équilibre et la concentration du groupe sachant que
chaque technicien a sa propre méthode de travail et sa propre conception.
Aujourd'hui, selon notre enquête, nombreux sont ceux qui se demandent si le
président Abdelghani El Henani
a fait le bon choix avec la venue de Sid Ahmed Slimani
? La question reste posée. En tous cas, après avoir traversé plusieurs zones de
turbulences, l'USMBA a payé cash les erreurs commises par ses dirigeants qui
ont géré le club d'une manière confuse. L'éloignement des notables de la ville
et des anciens joueurs a laissé le champ libre aux opportunistes qui viennent
de ternir l'image du club du « Petit Paris ». Aussi, l'absence de tout contrôle
de l'Etat des deniers publics a encouragé la dilapidation des subventions
étatiques sans aucun résultat concret. En somme, le coach Slimani
peut justifier ces échecs et cette grande désillusion par la crise financière
ayant débouché sur de nombreuses grèves de joueurs pour réclamer la
régularisation de leurs dus. Mais, ce n'est pas tout à moins qu'il s'agisse
d'une fuite de responsabilité. L'histoire retiendra que ce sont des Belabéssiens qui ont envoyé l'USMBA vers le purgatoire.
Mais, « L'inconscience a parfois des audaces que la sagesse n'a pas le pouvoir
de réprimer », dit un proverbe. Le club de la Mekerra
des frères Hassani et les autres notables a été trahi par les siens.