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Créée
durant la pandémie pour favoriser la réforme du système de santé en Algérie,
l'Agence nationale de sécurité sanitaire a entamé cette semaine un diagnostic de
la troisième vague de Covid-19 qui frappe de plein fouet plusieurs régions du
pays, et fait de nombreuses victimes.
En effet, intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le Pr Kamel Senhadji, président de l'Agence a expliqué que : « depuis ce samedi, l'Agence nationale de sécurité sanitaire a réuni des experts et spécialistes dans plusieurs domaines pour mettre en place une cartographie de la situation sanitaire actuelle », a-t-il indiqué. « Le groupe d'experts va proposer différentes actions à mener », a expliqué le Pr Senhadji, précisant que « cette stratégie sera mise à la disposition du président de la République». « Des diagnostics précis ont été faits par rapport aux problèmes d'oxygène, de réanimation, de prise en charge des patients et de la vaccination», a encore expliqué le directeur de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, recommandant de mettre en place, d'ores et déjà, « plusieurs grandes structures dédiées au Covid-19, pour améliorer la prise en charge des patients et soulager les équipes médicales», a-t-il souligné. « Il faut externaliser la prise en charge des patients Covid-19 et les sortir des hôpitaux, car le variant Delta est aussi contagieux que la varicelle », a-t-il mis en garde. Pour le Pr Senhadji, selon lequel « le département de la Santé a préféré fonctionner sans l'Agence nationale de la sécurité sanitaire », le risque que des « patients contaminés se retrouvent en réanimation est proportionnel à la forte propagation du Delta», a-t-il ajouté. C'est pourquoi, le scientifique a recommandé de les isoler et de mutualiser les moyens de prise en charge : « il faudrait réaliser quatre grands centres, à l'Est, à l'Ouest, au Centre et au Sud, choisir des lieux comme la Foire ou autres, les équiper avec une centrale à oxygène et mettre des milliers de lits dans des box», a-t-il suggéré. Elargir la vaccination aux enfants Toujours selon le président de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, la stratégie proposée par son agence « aurait réglé le problème de transport de l'oxygène, de vétusté des installations dans les hôpitaux, permettre un meilleur isolement des patients dans ces quelques centres et surtout, pour le personnel soignant qui est à genou, on peut faire des équipes qui se relayent, seulement dans ces quatre centres», a-t-il insisté. Le Pr Senhadji préconise également d'accélérer le rythme de la vaccination afin d'atteindre l'immunité collective. Pour cela, il propose d'inoculer « une seule dose aux personnes ayant déjà contracté le virus», précisant au passage que « des études prouvent l'efficacité de cette pratique et qu'il faut élargir la vaccination aux enfants », a-t-il souligné. Questionné sur l'opportunité de décréter l'état d'urgence sanitaire, le Pr Senhadji a indiqué que cela dépendrait de l'évolution de la pandémie mais, a-t-il expliqué, cela relevait des prérogatives du président de la République. S'agissant d'un éventuel retour à un confinement total, il a indiqué qu'il s'imposerait de lui-même quand la santé du citoyen est compromise «dangereusement», relevant par ailleurs que c'est dans ces situations «difficiles à l'extrême qu'on est forcé de trouver des solutions». |
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