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Que se passe-t-il à l'Entente
de Sétif ? Après un début de championnat en fanfare, l'ESS s'est totalement
éclipsée avec un parcours catastrophique. Trois points sur 18 possibles, six
matches sans victoires, tel est le bilan partiel des «Noir et Blanc» lors des
six dernières rencontres ponctuées par trois défaites et trois nuls, dont deux
à domicile face à de sérieux rivaux au podium le CRB et la JSS. Jamais
l'Entente n'a vécu un tel scénario, surprenant les observateurs les plus
avertis. D'aucuns estiment que la formation de la capitale des Hauts Plateaux a
perdu un titre de champion d'Algérie qui semblait à sa portée au grand dam de
ses milliers de fans. Mais comment en est-on arrivé là ?
Plusieurs raisons sont à l'origine de ce déclin. Confrontés à une crise financière, les joueurs ont déclenché des mouvements de grève ce qui a perturbé le travail du groupe et influé négativement sur le rendement collectif et les résultats. Un boycott que les Sétifiens ont payé cash comme en témoigne cette série noire. Encore plus, cette situation, pour le moins compliquée, a poussé plusieurs éléments à entamer une procédure de rupture de contrat auprès de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL). Il y a eu ensuite cette déclaration du président du CA, Abdelhakim Serrar, qui a commis l'erreur de «tirer» sur ses joueurs qui n'ont pourtant exigé que leurs droits. «Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond», avait affirmé le coach Nabil El Kouki qui a confirmé la présence d'un malaise permettant au CRB, qui a réussi à combler un retard de douze points, de s'installer confortablement à la première place. Pire encore, aujourd'hui, l'Entente a même perdu cette deuxième place qualificative à la Ligue des champions d'Afrique. Les supporters accusent la direction actuelle qui n'a pas tenu ses promesses en matière de gestion pour débloquer la situation financière considérée comme étant la source de tous les problèmes du club et de sa dernière déroute. Certes, l'ESS a été affectée par l'absence de nombreux joueurs-clés mais cela n'explique pas tout. Les dirigeants, quant à eux, ont été incapables de remédier à la situation pour trouver les solutions qui s'imposent. L'Entente de Sétif est-elle victime de la fulgurante éclosion de ses jeunes pépites ? C'est du moins l'impression qui se dégage ce qui a limité les manœuvres des dirigeants pour maîtriser la situation et stopper l'hémorragie au moment opportun. Cela s'est répercuté sur une saignée qui se profile à l'horizon. L'arrière gauche Laouafi a opté pour l'ES Sahel et devenu le second joueur de l'ESS à avoir quitté le club après Ghacha qui s'est engagé avec Antalyaspor. Par ailleurs, d'autres joueurs sétifiens sont également sur le départ vers d'autres cieux. C'est le cas par exemple de l'attaquant Amoura, convoité par plusieurs clubs ainsi que son compère Kendouci et Deghmoum, également sur les tablettes de plusieurs équipes. Une question qui s'impose : le club a-t-il tiré profit financièrement des deux transactions de Laouafi et Ghacha? Cela mérite une réponse au moment où l'on parle d'une complicité de dirigeant ou autre manager. En somme, le doute s'est installé à l'ESS au moment où l'équipe avait besoin de toutes ses forces vives pour confirmer son statut et son excellent parcours de début de saison. Le club a-t-il été géré en fonction de sa grandeur et ses grandes ambitions ? Où en est l'affaire RCR-ESS après la dernière décision du Tribunal arbitral du sport algérien ? La balle est dans le camp des dirigeants car à cette cadence et avec cette gestion, c'est l'avenir de l'Entente de Sétif qui est compromis. |
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