«L'Algérie
est entrée de plain-pied dans la deuxième phase de la troisième vague de
l'épidémie de Covid-19 qui a débuté à la mi-avril, avec une augmentation des
plus inquiétantes des cas de contaminations », a alerté, hier samedi, le Pr
Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne
d'immunologie. En effet, se disant « satisfait » de la cadence de vaccination
que connaît le pays, avec plus de 3,5 millions de citoyens déjà vaccinés, «même
si certains ont exprimé leur crainte du décalage dans le temps entre la
première et la deuxième dose», a indiqué le Pr Djenouhat,
expliquant qu'il n'y avait «aucune incidence sur l'efficacité du vaccin en
raison du temps passé entre les deux doses qui peut aller jusqu'à deux mois».
Dans une déclaration à la Radio nationale, le président de la Société
algérienne d'immunologie a expliqué que « tous les immunologues sont d'avis que
plus le temps passé entre la première et la deuxième dose est étendu, plus le
vaccin est efficace contre les différents variants du
Covid ». Au sujet des femmes enceintes, le Pr Djenouhat a indiqué que « des tests cliniques déjà réalisés
dans certains pays ont démontré qu'il n'y avait aucun risque à administrer le
vaccin à ces femmes, bien au contraire, cela constitue une protection pour
elles, la preuve que plusieurs pays ont déjà entamé la vaccination des femmes
enceintes ». Le Pr Djenouhat a également appelé à
briser la chaîne de transmission du variant « Delta » fortement contagieux
«grâce à la vaccination surtout qui se poursuivra à un rythme soutenu».
L'immunologue
avait, dans une précédente déclaration, indiqué que « la prise de la première dose
du vaccin ne protégeait le patient qu'à 30%, tandis que les 70% restants de la
protection n'apparaissent que 15 jours après la prise de la deuxième dose du
vaccin, insistant sur le fait que le vaccin est nécessaire, puisque si les
patients l'avaient pris tôt, le taux de mortalité n'aurait été que de 5% ».