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Le
Professeur Rachid Malek, membre du comité d'experts national des médecins
hospitaliers et chef du service de médecine interne à l'hôpital Saadna Abdennour de Sétif, qui
était, hier, l'invité de la Radio locale, a affirmé que le taux d'infection par
le virus Covid-19 chez les patients diabétiques est le même que chez les
non-diabétiques, mais que la «différence réside dans les complications
dangereuses» chez les premiers. Quant aux «cas critiques» en réanimation, il a
ajouté que ce sont pour la majorité des «personnes non vaccinées».
«Nous n'avons pas été en mesure de collecter des données précises sur la mortalité (des cas Covid, ndlr) dans le service de médecine interne, en raison d'autres complications chez les patients», a-t-il ajouté, citant les cas «d'insuffisance rénale, d'insuffisance respiratoire et d'obésité». Poursuivant à ce sujet, et faisant état de «publications scientifiques récentes», plus de 5.000 publications, selon lui, qui «confirment que le deuxième taux de mortalité chez les personnes atteintes de coronavirus, concerne les personnes souffrant de complications du diabète». Toujours à propos des diabétiques atteints de Covid-19, Pr Malek affirme que les «prélèvements ont montré qu'ils consomment des doses de plus de 300 g de sucre par jour en raison de leur dépendance permanente avec les masques à oxygène». Manque de moyens humains et matériels Evoquant la situation dans le service de la médecine interne du CHU Saadna Abdennour de Sétif, l'intervenant a fait état de «manque important de capacités matérielles et humaines» et d'un taux d'occupation de 100% des lits destinés aux malades Covid. «L'ensemble des services du CHU de Sétif sont consacrés à la lutte contre le Covid. Il n'y a pas de différence entre les services de médecine interne, de chirurgie thoracique, des maladies infectieuses ou de réanimation», a-t-il ajouté, avant de préciser que les praticiens et paramédicaux du service de médecine interne «souffrent d'épuisement physique et psychologique en raison de l'augmentation des cas de Covid et du manque de moyens». A propos de la vaccination anti-Covid, Pr Rachid Malek affirme qu'elle est «très importante» et qu'elle «doit être poursuivie à un rythme rapide», ajoutant que «les patients qui ont pris la deuxième dose se rétablissent beaucoup plus rapidement lorsqu'ils sont infectés par le virus», et précisant que les «cas critiques» enregistrés sont «pour la plupart» des personnes «n'ayant pas reçu le vaccin». Enfin, décrivant la situation chez les malades, Pr Malek affirme qu'il gardera à toujours ces images haut de gamme, «qui resteront gravées dans nos mémoires» des patients «partageant entre eux médicaments et concentrateurs d'oxygène». «Les associations caritatives et le personnel médical et paramédical créent au quotidien de belles images de solidarité qui nous font sentir que nous surmonterons cette pandémie», a-t-il conclu. |
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